Redonner du sens à nos métiers !
La fin de l’année approche et il est déjà temps de penser à la nouvelle :
- Accueil des nouveaux élèves et de leurs parents,
- Constitution des classes, répartitions
- Choix des manuels pour certain·es ou d’une nouvelle pédagogie pour d’autres
- Envisager les commandes, ré-installer sa classe
- Aller à la rencontre de nouveaux collègues, partager des projets….
La liste est infinie et c’est ce qui rend notre métier passionnant.
Pourtant, il a un an et demi, l’apparition du Covid a bouleversé nos pratiques, bousculé nos habitudes.
Il a fallu se ré-inventer, s’approprier de nouveaux outils, supporter de nouvelles contraintes et subir la défaillance de notre ministère, ses injonctions contradictoires, ses prises de décisions à l’emporte-pièce, qu’il faut exécuter du jour au lendemain.
Cette perte de sens de nos métiers trouve ses racines profondes aux années 2007-08, les années Darcos, Châtel et consorts qui distillaient déjà des prescriptions fortes (leçon-exercice d’application-évaluation accompagnées du socle commun). Nous défilions alors avec des tee-shirts « non aux enfants robots ». Pas très loin des prises de décisions à cette époque, encore dans l’ombre, il y avait déjà un certain Blanquer·e.
La période 2012-17, noyée par la réforme des rythmes scolaires a accentué la confusion sans remettre en cause le socle commun et les vieilles lunes éducatives.
Depuis 2017, la perte de sens s’accentue, avec des injonctions, des obligations, l’assommoir Dehaene et le rouleau compresseur Blanquer·e, à la solde d’une idéologie capitaliste que nous combattons parce qu’elle est conçue pour les plus riches, contre le service public d’éducation.
Si cette année a laissé beaucoup d’entre nous épuisé·es, désabusé·es, il n’y a cependant pas de fatalité et il y a plus que jamais urgence à redonner du sens et du collectif à notre métier en portant haut et fort les valeurs émancipatrices de l’École en laquelle nous croyons, où toutes et tous, élèves comme adultes ont plaisir à s’y retrouver.