Tribune En attendant, la dernière sonnerie d’école….
Plus que quelques jours et, adjoint·es, directeurs/trices goûteront un repos mérité. Mérité car, malgré les circonstances particulières liées au COVID, nous n’avons jamais baissé les bras. Toujours, nous avons essayé de faire en sorte que soient conservées des conditions de travail propices à l’épanouissement et au bien être des enfants. Ce souci constant nous a obligé tous à un certain nombre de concessions, de renoncements. Rappelons nous des 1er et 8 mai, consacrés à appeler au téléphone tous nos parents d’élèves pour leur expliquer les dernières mesures du ministère. Rappelons nous, la perplexité de nos parents d’élèves, quand nous leur annoncions que la règle d’hier n’était plus valable aujourd’hui. Souvenons nous enfin de l’autosatisfaction affichée par le sinistre sur les écrans de BFM. Jamais, à l’en croire, ce grand service public de l’Éducation Nationale ne fût pris au dépourvu.
Souvenons nous aussi de toutes ces flagorneries, ces remerciements de pacotille au corps enseignant. Ces flatteries télévisuelles n’auront trompé aucun enseignant. Personne n’a oublié les nombreux volontaires pour l’accueil des enfants de soignants et l’aumône faîte aux seuls d’entre eux qui avaient été présents plus de 4 jours.
En terme de revalorisation salariale, le Grenelle de l’Éducation n’a pas répondu aux attentes.
Il faut se rendre à l’évidence, les sons issus des couloirs ministériels sont et seront toujours les mêmes.
En cette fin d’année, l’autoritarisme comme méthode de management semble renaître de plus belle.
Autoritarisme à l’égard des agents, obséquiosité envers DASEN et Ministre. J’en veux pour seule preuve le ton utilisé dans les dernières notes de service :
L’objectif visé d’ici la rentrée 2022 est que dans 100% des classes de GS, les effectifs n’excèdent pas 24 élèves. Il est à noter que cette réforme est qualifiée de prioritaire par notre Ministre. (c’est moi qui souligne)
Ou encore dans la dernière en date, cette adresse faite aux directeurs/trices afin de leur rappeler leur devoir de discrétion !!!
En vertu de ce dernier, il nous serait interdit de dire aux parents le nombre d’enfants inscrits dans l’école. Ceci pour éviter que des parents ne s’offusquent d’une dérogation refusée sous le motif « effectif au complet » alors que les classes de l’établissement demandé sont loin d’être surchargées. Et, dans le même temps d’autres écoles de la même commune, avec des classes surchargées et des dérogations acceptées.
Bref, comme cela semble être devenu la règle, on entretient le flou le plus total quant aux motifs d’accord ou de refus des dérogations.
Et, pour que les choses soient bien claires, on nous explique que ces décisions prises par un petit comité (les parents demandeurs n’y sont bien entendu pas conviés!) sont souveraines.
Faut que ces gens soient infatués et gonflés de suffisance pour penser que leur souveraineté s’accorde nécessairement avec la justice et l’équité.
Ces dernières, à l’évidence, ne peuvent exister sans la transparence. En revanche, le clientélisme s’accommode très bien de cette opacité !
Collègues ! En lisant de tels propos, ne soyons plus embêtés et, puisque comme on nous l’ordonne, il faut que l’on se taise ; Unissons nous ! Résistons ! A l’unisson, nos voix porteront plus loin.
Bonnes vacances tout de même et, partez rassurés…la rentrée 2021 s’est très bien passée. C’est le sinistre qui l’a dit… !!!