La
réforme des rythmes scolaires,
expérimentée dès la rentrée
2013
par Vincent Peillon, présentée comme une
nécessité pour alléger
la charge de travail des enfants, a été un
échec.
Dès
la rentrée 2013, la
mise en place de la phase expérimentale nous a permis de
dresser un
constat négatif des premières applications de
cette réforme.
La
généralisation à la
rentrée 2014 s’est faite sans
qu’un
bilan ministériel sur les effets de la réforme ne
soit fait.
Malgré
de larges
mobilisations des enseignants, personnels des collectivités,
salariés du secteur associatif et parents
d’élèves,
dénonçant
la dégradation de leurs conditions de travail et les
inégalités
territoriales créées pour les enfants, les
gouvernements successifs
se sont entêtés à poursuivre une
réforme emblématique de la
politique d’austérité.
Les
modifications
apportées par le décret Hamon
n’améliorent en rien les
conditions d’apprentissage des élèves
et compliquent davantage
les conditions de travail de l’ensemble des personnels. Elles
mettent en place un
nouveau
transfert de compétences de l’État vers
les collectivités,
Tout
ceci confirme nos
craintes, notamment sur :
- le manque de clarté des missions de
chacun et la problématique de l’utilisation des
locaux faute de moyens et d’espaces
supplémentaires nécessaires, - l’instauration de tâches
supplémentaires pour les personnels enseignants et
territoriaux, - l’allongement des temps de travail
engendrant de la fatigue pour les enfants ainsi que pour les personnels
concernés, - le manque de lisibilité du temps
contraint et du périscolaire pour les enfants et les
parents, - l’insécurité des
conditions d’accueil des enfants, - la captation de compétences
éducatives relevant de l’École par les
collectivités.
Nos
organisations
réitèrent leur opposition à la
généralisation de la réforme des
rythmes scolaires et demandent à la ministre de suspendre
son
application et d’abroger les décrets
correspondants.
L’intersyndicale
CGT
Éduc’action, CGT Services publics, FNEC FP FO, FO Services
publics
et de Santé, Sud Éducation, Sud
Collectivités territoriales entend
poursuivre la lutte contre les nouveaux rythmes scolaires et,
dès à
présent, appelle tous les personnels à se
mobiliser pour
construire, du local au national, la mobilisation qui
s’impose !
Le
31 octobre 2014