académique des moyens pour la
rentrée 2018 :
l’éducation n’est pas
la priorité du
gouvernement.
La
répartition des créations et des suppressions de
postes par académies a été
présentée
mercredi 20 décembre en Comité Technique
Ministériel. Elle était attendue, car
c’est
un marqueur de la volonté gouvernementale en
matière d’éducation.
L’annonce
du nombre des postes ouverts aux concours d’enseignement du
second degré
montrait que l’année 2018 serait très
difficile. Cette répartition préfigure le
retour à une gestion comptable et sous-entend que
l’éducation est, comme les
autres services publics, d’abord un coût, qui doit
s’adapter aux dogmes libéraux.
Les
personnels et les élèves vont devoir affronter
une situation difficile dès la
rentrée 2018
avec le retour assumé d’une politique
d’austérité qui va principalement
toucher
les collèges et les lycées.
En
effet, pour accéder à la promesse du candidat
Macron de dédoubler les CP et CE1
en éducation prioritaire, le ministère a fait des
choix préjudiciables au
second degré. Ce dernier doit rendre 2600 postes (alors
qu’il y aura 26 000
élèves supplémentaires) qui seront
redéployés sur le premier degré qui en
gagnera 3881. Une partie du différentiel sera
puisé dans la suppression de 200
postes d’emplois administratifs, alors que les services
académiques ont déjà du
mal à fonctionner.
Si
la priorité semble donnée au premier
degré, la réalité est plus
mitigée puisque
pour pouvoir réaliser tous les dédoublements
nécessaires, les autorités
académiques vont probablement devoir trouver
d’autres viviers de personnels et être
obligées, une nouvelle fois, de réduire le nombre
de remplaçant·es et d’amplifier le
recrutement de précaires.
15
académies vont perdre des postes dans le second
degré, alors que plusieurs
d’entre elles verront leurs nombres
d’élèves augmenter. Il faut noter que
dans
cette ventilation académique, il y a là un
inadmissible ajustement par le bas
qui va dégrader les conditions de travail de nos
collègues et d’études des
élèves.
La
CGT éduc’action
rappelle que cette répartition ne prend pas en compte
l’impact des
orientations du gouvernement qui risquent d’être
catastrophiques en matière
d’éducation.
En
imposant une refonte totale du baccalauréat et de
l’enseignement professionnel,
les projets ministériels qui seront appliqués
dès la rentrée 2018,
génèreront probablement une perte
d’heures d’enseignement et entraineront une
baisse tendancielle des moyens.
La
répartition présentée ce mercredi
n’est qu’une première étape
des restrictions
budgétaires des années à venir.
La
CGT éduc’action
dénonce cette austérité qui frappe
l’Education nationale et qui
s’inscrit dans le cadre plus global de la
réduction du déficit public. Dès
maintenant, elle appelle les personnels à se mobiliser pour
discuter localement
et avec les parents d’élèves, des
répercussions d’une telle carte scolaire afin
d’envisager tous les moyens de s’y opposer.
Montreuil,
le 21 décembre 2017