Rentrée
du ministre : des annonces… et des silences assourdissants.
A
quelques jours de la rentrée scolaire, le ministre
s’est plié à la traditionnelle conférence
de presse.
A cette occasion, JM Blanquer s’est borné
à détailler les nouveautés de la
rentrée, sans concertation depuis son arrivée en
juin 2017. Elles mettent en musique le programme d’Emmanuel
Macron pour l’Ecole : dérégulation du
rythme scolaire avec le retour partiel de la semaine de 4 jours,
dédoublement des classes de CP en éducation
prioritaire, abandon d’une partie de la réforme
Collège…
Il a surtout martelé son slogan d’une Ecole de la
confiance, entre adultes et entre adultes et
élèves. Pour la CGT
Educ’action, il ne peut y avoir de confiance en un ministre
qui instaure unilatéralement des mesures néfastes
pour l’Ecole.
La CGT Éduc’action
ne peut approuver une politique qui «
dénationalise » l’Education nationale,
en cassant le cadre national du temps de classe et de travail, en
promouvant la concurrence et la compétition entre
établissements scolaires, et en donnant un maximum
d’autonomie et de pouvoir aux chefs
d’établissement et aux collectivités
territoriales.
En revanche, la CGT
Éduc’action n’a rien entendu ce mardi 29
août, sur les projets à venir
d’évaluation des personnels et de leur recrutement
décentralisé, sur la réforme du bac,
sur la réforme annoncée de
l’enseignement professionnel, sur la remise en cause des
libertés pédagogiques des personnels. Autant de
sujets sensibles et potentiellement conflictuels, esquissés
à longueur d’interview du ministre, qui se
révèle dangereux à expliciter au
moment où le gouvernement tente de reprendre la main avant
d’annoncer la casse du code du travail.
La CGT Éduc’action
n’a rien entendu de concret sur le chiffrage de
l’augmentation annoncée par le ministre du budget
de l’Education. Le ministre n’a rien dit non plus
sur des mesures prises par son gouvernement sur la suppression
d’une partie des emplois aidés qui va perturber le
fonctionnement des écoles et des établissements,
sur la remise en cause de l’application du PPCR et rien sur
le rétablissement du jour de carence, sur le gel des
salaires et des postes qui vont pénaliser les personnels et
leur travail au moins pour l’année 2018…
Les premières mesures et les projets vont indiscutablement
dans le sens d’une Ecole où le
libéralisme, la culture de la concurrence et
l’évaluation excessive vont être
renforcés et où le scientisme va être
mis en avant au détriment des libertés
pédagogiques.
Face
à cette tentative de casse de l’Education
nationale et face à une orientation idéologique
très éloignée de celle que nous
portons pour une Ecole émancipatrice, la CGT
Éduc’action appelle tous les personnels
à se mobiliser dès le 12 septembre contre une
politique gouvernementale de casse des acquis sociaux.