Tribune
Refusons les divisions que veut créer le Gouvernement!
Le Gouvernement veut créer des divisions entre les différentes catégories de salarié·es, retraité·es, actif·ves, sans emplois.
Salarié·es du Privé ou du Public, en pratiquant le bashing contre les fonctionnaires. Concernant par exemple les 3 jours de carence, par exemple, pour aligner le Public sur le Privé, alors que 66% des salarié·es du Privé n’ont dans la réalité pas de jours de carence, ceux ci étant pris en charge par leur employeur soit dans le cadre des conventions collectives ou de la mutuelle choisie prise en charge pour 50% par l’employeur, acquis souvent obtenus suite aux luttes menées par les salarié·es du privé (à comparer avec les 15€ versés que nous verse l’Etat-Patron!). Si ces 3 jours de carence font le buzz, le gouvernement se garde bien de parler de la baisse de prise en charge par la sécu de 70% à 60% des actes médicaux, provoquant un transfert vers les mutuelles provoquant inexorablement leur augmentation au détriment des assuré·es. Et cela touche tout le monde, Privé, Public, Retraité·es…
Salarié·es du Privé·es et même salarié·es des 3 fonctions publiques entre eux·elles, en comparant des taux d’absence qui mélangent tout, en comptabilisant les congés de maternité dans des Fonctions Publiques, très majoritairement féminisé·es, en prenant en compte par exemple les temps de formation dans la Fonction Publique Territoriale!
Salarié·es et Retraité·es, en laissant entendre que ces dernier·es sont une charge pour l’Etat et les citoyen·nes contribuables, et touchent une retraite régulièrement revalorisée, alors des les retraites sont simplement alignées sur l’inflation quand l’Etat respecte la sa parole, ce qui n’est pas le cas. Pour bien comprendre, jusqu’en 1995 les retraites étaient indexées sur l’évolution des salaires, ce qui mécaniquement les faisaient progresser, ces salaires (y compris quand les salaires ne sont pas alignés sur l’inflation, même dans les Fonctions Publiques), augmentant en raison des évolutions de carrière. En 1995 le gouvernement décida de désindexer les retraites de l’évolution des salaires, mais en s’engageant à les aligner sur l’inflation, ce qui ne permettait plus des progressions des retraites mais évitait que la perte de pouvoir d’achat. A plusieurs reprises dans le passé, des gouvernements n’ont pas respecté cet engagement, celui de Barnier fait la même chose, ce qui amènera à une perte définitive du pouvoir d’achat de tous·tes les retraité·es actuel·les. D’autre part les retraites ne sont pas une charge pour la Nation, ce n’est que le retour de cotisations versées durant leur activité (ce qu’à la Cgt on appelle un salaire différé et/ou socialisé).
Salarié·es et sans emploi, faisant croire que ces dernier·s sont tous des feignant·es vivant aux crochets des contribuables et en souhaitant baisser leurs droits et ce alors que l’Unedic est excédentaire et a remboursé en quelques années près de 40% de sa dette.
Ne pas se tromper d’adversaire est donc fondamental pour gagner un combat contre un Pouvoir qui ne vise qu’à démanteler les Services Publics et à enlever tous les avancées sociales des 50 dernières années. C’est bien toutes et tous ensemble qu’il nous faut agir!