Refonte des programmes ? Ce n’est pas de nouveaux programmes dont nous avons besoin, mais de moyens !
Après l’école élémentaire, c’est au tour de l’école maternelle d’être attaquée par le sinistre et ses «ères-experts». Conçues pour «» le bien fondé de ses réformes, les évaluations de Blanquer servent d’arguments fallacieux à une évolution néfaste de la maternelle dont le seul objectif serait de préparer le CP.
Évaluer, évaluer, évaluer… De la maternelle à Parcoursup, une seule logique: la culture de l’évaluation. Le gout des nouvelles choses, la rencontre de l’autre, le besoin de chercher, d’expérimenter, l’envie de comprendre le monde laissent place à la compétition comme seul moteur d’apprentissage.
Alors que les enseignant·es ont besoin de formations (et non de formatage), de temps de concertation pour réfléchir sur leur pratique, les rédacteurs répondent par l’incorporation de choix pédagogiques dans les programmes. Ils prescrivent des pratiques. Une fois de plus, la liberté pédagogique des enseignant·es est bafouée.
Fini·es les spécialistes tel·les que enseignant·es, pédagogues et profesionnel·les de la petite enfance, les ami·es de Blanquer lui suffisent pour réfléchir un projet de maternelle. Tant pis, si les besoins spécifiques des jeunes enfants ne sont pas pris en compte. Tant pis, si la note ne répond pas aux constats qu’elle pose. Une seule idée : fliquer les enseignant·es et leurs élèves grâce aux programmes.
Pour la CGT Éduc’action, cette note ne répond pas aux besoin des élèves de maternelle et contribue à la perte du sens du métier. Elle aggravera la situation d’une école qui a pourtant fait ses preuves.
La formation des personnels doit être largement développée en prenant en compte les besoins physiologiques et psychologiques des jeunes élèves, mais aussi le travail collaboratif avec les professionnels de la petite enfance comme cela se fait dans de nombreuses écoles.