Réaction
de la CGT Aux propos inacceptables du Premier Ministre Manuel Valls
mercredi 15 juin 2016
la CGT d’être responsable des violences intervenues
en marge de la manifestation nationale du 14 juin, à Paris,
contre le projet de loi travail.
La CGT tient à rappeler au Premier Ministre que cette
mobilisation, comme les précédentes,
n’a pas été organisée par la
CGT mais par 7 organisations syndicales de salariés et de
jeunesse qui, depuis 4 mois, dans l’unité,
demandent le retrait de ce texte régressif.
Quelle est la réalité des faits ?
C’est en marge du cortège de cette manifestation,
déposée par les organisations et
validée par la Préfecture de police de Paris, que
des bandes de casseurs se sont à nouveau livrées
à des exactions que la CGT a d’ailleurs
condamnées officiellement, une fois de plus, dans son
communiqué national.
Le Premier Ministre ne peut ignorer qu’il incombe aux
pouvoirs publics, dont il a la première
responsabilité, d’assurer la
sécurité et le maintien de l’ordre.
La CGT souligne le sang-froid et la maitrise des militants de son
service d’ordre qui, sans faillir, ont pris les dispositions
nécessaires afin de garantir la
sécurité des participants à cette
manifestation massive.
En conscience et prenant en compte les informations données
par les services de la Préfecture, les organisations
syndicales ont fait le choix de ne pas aller jusqu’au bout du
parcours prévu, malgré la frustration
légitime des participants, pour ne pas les exposer davantage
à la violence et aux incidents
générés par des
éléments extérieurs. Face à
cette contrainte, une fois encore, l’ensemble des services
d’ordre des organisations a su créer et mettre en
œuvre les conditions pour que les participants, venus de
toute la France, puissent rejoindre leurs moyens de transport.
La CGT tient à rappeler au Premier Ministre que, comme il
n’est pas de la responsabilité des supporters
d’assurer la sécurité dans et autour
des stades de l’euro de football, de la même
façon il n’est pas de la responsabilité
des manifestants d’assurer la sécurité
dans et autour d’une manifestation autorisée par
la Préfecture de police.
Menacer d’interdire les manifestations est le signe
d’un gouvernement aux abois.
Plutôt que de faire l’inventaire tendancieux
d’éléments à charge contre
la CGT, Manuel Valls ferait bien mieux d’entendre la
majorité des salariés, des jeunes et plus
largement des citoyens qui rejettent ce projet de dumping social et de
destruction de notre modèle de société.
Montreuil, le 15 juin 2016