Déclaration
liminaire
CAPA
des Professeurs certifié-e-s Janvier 2015
Nous
avions déjà dénoncé il y a
3 ans l’organisation des élections
professionnelles. Cette année encore le vote
électronique a été
confisqué par une poignée de pseudo
informaticiens. Les flux de
mails ont desservi l’intérêt des
collègues pour ces élections.
De plus, cette organisation empêche un contrôle
démocratique.
Malgré
des résultats décevantsn dans les trois fonctions
publiques, la CGT
reste la première organisation syndicale revendicative.
Les
différentes
réformes proposées par notre ministère
nous inspirent quelques
réflexions :
Ainsi, concernant
l’éducation prioritaire, pour la CGT
Educ’action, au vu du
nombre restreint de réseaux et des annonces rectorales,
cette carte
est d’ores et déjà inacceptable. Le
soi-disant plan de relance de
l’Education prioritaire n’est que poudre aux yeux.
L’espoir d’une
politique ambitieuse concernant l’éducation prioritaire avec
le
déploiement de moyens spécifiques à
même d’adapter les pédagogies
n’y est pas.
Finalement,
le
ministère fait un choix -budgétaire- lourd de
conséquence :
les effectifs des écoles et établissements de
l’éducation
prioritaire ne diminueront pas. Toutes les études (Piketty,
Valdenaire…) qui font apparaître qu’une baisse de
5 élèves par
classe en éducation prioritaire réduirait de
46 % les
inégalités de réussite scolaire en
primaire et de 22 % en
collège.
De plus, pour que
cette politique de relance des ZEP soit cohérente et
efficace il est
important de repenser la coordination entre la politique
d’éducation
prioritaire et celle de la ville.
Après
cette réforme,
le ministère a annoncé la répartition
des moyens pour la rentrée
2015. Il en ressort que Madame la ministre a beau se
féliciter
d’avoir pu obtenir 1 milliard d’euros
supplémentaires pour
l’éducation en 2015, sur le terrain, cela fera, en
moyens, juste
de quoi maintenir le taux d’encadrement face à une
démographie en
constante augmentation et appliquer la réforme des zones
d’éducation
prioritaires.
La CGT
Éduc’action
est engagée dans les luttes avec tous les personnels :
l’Éducation
est notre priorité.Revendiquer avec la CGT
Éduc’action, c’est
lutter pour :
- La création
d’emplois statutaires pour toutes les catégories
de personnels.
- Des moyens pour
l’Éducation prioritaire.
- L’amélioration
de nos conditions de travail (réduction du temps de travail,
respect
de nos missions, prise en compte de la santé au travail).
- Une revalorisation
du traitement pour toutes et tous (rattrapage immédiat
à hauteur de
400 euros par mois, soit 90 point d’indice, pas
d’augmentation
individuelle au mérite, pas de
rémunération nette inférieure
à
1800 euros).
- Une retraite à 60
ans maximum ou avec 37,5 annuités, sans décote et
75 % du meilleur
traitement.
- L’égalité
femmes/hommes dans l’emploi, la carrière, la
formation continue,
la santé, la vie personnelle, la retraite.
Concernant
le sujet de la CAPA de ce matin, c’est l’occasion
pour nous de
dire que nous sommes opposés à la
« carrière au
mérite »
telle qu’elle se pratique avec le système de
notation et
d’avancement actuel, et combien nous sommes favorables
à
l’avancement au même rythme, le plus rapide, pour
tous. L’avancement est un droit
qu’il faut distinguer de l’évaluation.
Nous,
élu-es de la CGT Educ’action, pouvons
témoigner du quotidien de
plus en plus difficile de personnels qui n’arrivent plus
à boucler
leur budget face aux dépenses incompressibles que sont les
frais de
déplacement et de logement. En conséquence, le
seul espoir
d’augmentation de salaire des enseignants passe encore et
toujours
par une promotion d’échelon. Ce système
injuste de promotion n’a
pour but que de permettre à l’Etat de faire des
économies en
divisant les personnels et en laissant croire que certains sont
«
meilleurs » et sont «
récompensés » alors que la
majorité des
collègues fait consciencieusement son travail.
La
CGT Educ’action réaffirme son attachement
à la qualification
collective des personnels, au traitement équitable des
carrières,
et son opposition à une méritocratie
infantilisante, source de
division et de souffrance pour les personnels.
Afin
de rétablir cette équité de
traitement, nous demandons d’une
part, l’attribution de la note moyenne d’inspection
pour les
personnes non inspectées dans une discipline au bout de 3ans
et
d’autre part, qu’une harmonisation des
barèmes
interdisciplinaires soit mise en place sous le contrôle de la
CAPA
pour garantir une moyenne identique par échelon sur
l’ensemble des
disciplines.
Les élu-e-s
CAPA de la Cgt-Educ’Action
Laure Boushor
Benoît
Noël