réglementaires de service du premier degré :
un nouveau recul pour les personnels ?
Le ministère de
l’Éducation nationale soumettra aux organisations
syndicales, lors d’un prochain groupe de travail, un projet
de décret relatif aux obligations de service des personnels
enseignants du premier degré.
Si le
volume global horaire des 108 h, hors face-à-face
pédagogique, reste inchangé pour les personnels,
le nouveau cadre imposé est bien plus contraint. La
souplesse laissée dans l’organisation actuelle
avait pourtant été saluée comme une
avancée pour les collègues qui retrouvaient ainsi
une certaine liberté d’organisation et de
concertation.
En
supprimant la nature forfaitaire des heures de préparation
des activités pédagogiques
complémentaires et des heures de travail
pédagogique d’équipe, le
ministère renie les engagements qu’il avait pris
vis-à-vis des personnels et des organisations syndicales en
2013.
La
formulation proposée pour la formation continue est
également inquiétante, elle institutionnalise le
recours quasi exclusif à la formation à distance.
Rappelons
que le CHSCT ministériel a reconnu que ce mode de formation
n’avait aucun caractère obligatoire.
Dans ce
même projet de décret, la ministre remet en cause
les conditions de travail des enseignant-es exerçant en
milieu pénitentiaire.
Cela se
traduit par une augmentation des obligations de service et par la mise
en place d’un chiffrage des heures devant être
consacrées aux activités de coordination, de
concertation et à l’évaluation des
personnes détenues. La prise en compte de la
difficulté à enseigner en milieu
carcéral,
l’hétérogénéité
des publics et les préparations qu’il faut pour
s’adapter à ces conditions de travail ne sont plus
reconnues.
La mise
en œuvre de ces mesures rendra les postes de ces structures
encore moins attractifs.
Pour la CGT Éduc’action,
tout cela est purement inacceptable, notre syndicat interviendra lors
de la consultation de novembre pour que de profondes modifications
soient apportées à ce texte.
La CGT Educ’action
sera aux côtés des personnels pour construire
l’opposition à un texte qui, appliqué
en l’état, ne peut que provoquer
l’hostilité des enseignant-es.
Le passage en force de ce
projet montrerait que ce gouvernement continue de vouloir avancer seul
dans ses contre-réformes contre l’avis
général, en poursuivant une politique qui fait
abstraction de tout dialogue social.