Préparation
d’un nouveau décret sur les 108h
Un
dernier groupe de travail s’est réuni le jeudi 11
février au Ministère de l’Education Nationale,
pour finaliser le texte du Décret des 108h pour les
personnels du premier degré. Ce dernier temps
d’échanges devait valider (ou non) les
dernières propositions du ministère suite aux
remarques portées par les organisations syndicales lors du
premier GT de novembre avant que le texte final soit
présenté au CTM d’avril 2016.
Nous
avons dénoncé le fait que le volet indemnitaire
ait été exclu de la discussion à
l’inverse de ce qui s’était
passé en novembre. Cela indique une volonté de ne
pas traiter tout le monde en même temps.Au niveau nouveautés, les
24h de préparation des APC sont désormais
globalisées avec les 24h de réunions
institutionnelles et de rencontres parents et on assiste au retour de
la notion du forfait. Le ministère accède donc
à la demande commune des syndicats.Pour nous, et pour le directeur de cabinet de la
ministre, cette notion permet de reconnaitre la
responsabilité et l’engagement des personnels.
Cependant, pour la CGT
Educ’action, vouloir à tout prix globaliser et
forfaitiser les heures de travail correspond à une
volonté de ne pas revenir sur la réduction du
temps de travail et reconnaitre que
ce temps de travail effectif des personnels dépasse
largement le cadre horaire obligatoire. Nous avons également
demandé à ce qu’une note de service
soit adressée aux recteurs et Dasen afin
d’éviter tout contrôle de ces heures via
des tableaux de bord. L’engagement pris en ce sens par le MEN
en 2013 avait été rapidement balayé
par les IEN faute d’écrits
ministériels…
Pour nous, l’entrée des préparations
des APC dans un volet d’heures amplifié indique clairement
le peu d’intérêt de notre administration
pour un dispositif inutile dont nous demandons toujours la suppression.
Avec ce texte,
issu de la circulaire de 2013, le MEN met à mort la
formation continue en confirmant la formation à distance.
Enfin, si on peut se féliciter d’un certain retour
en arrière de l’Administration concernant les
collègues exerçant en prison (on passe de 21h+6
à 21h+3), nous restons sceptiques face à la
volonté de comptabiliser des heures qui sont
déjà effectuées. Manque de confiance?
Reconnaitre le professionnalisme des collègues
c’est aussi accorder sa confiance à
l’égard du travail réalisé !
En attendant, la CGT Educ’action dénonce ce texte
final et s’y opposera lors du CTM d’avril.