Projet de loi Rilhac. Des leurres qui ne règleront pas le problème de la direction d’école, mais tueront l’école publique…
Le Sénat a voté ce 10 mars des amendements, avec l’accord de JM Blanquer qui n’en n’est pas à un reniement et à un mensonge près, au projet de Loi Rilhac qui visent à supprimer toute collégialité dans les écoles et à donner un pouvoir très clairement hiérarchique aux directrices et directeurs.
Les directions d’école deviendraient des emplois fonctionnels avec une autorité fonctionnelle mal définie par le projet mais qui revient à déléguer des prérogatives et des tâches administratives de l’Inspection aux directeurs et directrices. (c’est d’ailleurs à mettre en lien avec la fusion des corps d’inspection prévue). Tout ceci, en passant, sans moyens et sans argent bien entendu…
Ces « emplois fonctionnels » impliquant par ailleurs qu’il n’y a aucune garantie pour les personnels, l’emploi fonctionnel peut être retiré par l’Inspection!!! Très clairement on veut des directeurs et directrices bien dociles.
Les Directrices et Directeurs voulaient de l’aide administrative, du temps et une reconnaissance matérielle. Ils-elles auront 2500 services civiques pour 44000 écoles, une « amélioration » des décharges à hauteur de 600 postes pour 44000 écoles, et 450€/an d’augmentation de fait de l’ISSR. En échange, on leur donnera du travail en plus, des responsabilités (y compris sur le plan juridique) qu’ils-elles ne demandaient pas et un « pouvoir » illusoire puisqu’il sera subordonné aux oukazes de l’Inspection.
Quand au travail d’équipe, qui permettait à l’école Publique ce fonctionnement si propice à l’innovation, à la réflexion collective, c’en est fini!!!
Nous vous conseillons la lecture du Café Pédagogique de ce 11 mars qui décrit bien le processus.