École-Collège
Après l’ordre et la morale, la blouse et la
craie…
Le 17
septembre dernier, alors que les personnels étaient
mobilisés, la ministre communiquait sur les nouveaux
programmes École-Collège
et les « apprentissages fondamentaux » dont le retour à « la
dictée quotidienne » en est le symbole. Qu’importe
si celle-ci n’apparait aucunement dans les nouveaux
programmes ou si l’autre « nouveauté »
qu’est le calcul mental a été
réintroduite depuis 2008…
Pour la CGT
Éduc’action, le but de ces effets d’annonce est
essentiellement de donner des gages aux courants les plus
réactionnaires de l’opinion. Avec ces programmes,
on assiste au retour de l’exercice de
répétition comme seul gage de réussite
et à un encadrement de la pédagogie par le
ministère.
C’est dans
cette même logique que les programmes d’Histoire (École-Collège),
objets d’une vive polémique au printemps dernier,
ont été réécrits et
considérablement alourdis par le fait que les questions
facultatives deviennent obligatoires. Le recadrage
idéologique de cette version définitive des
programmes, le retour à la construction d’un
poussiéreux « roman national » satisferont ceux qui ont
crié le plus fort.
Le
Conseil Supérieur des Programmes (CSP), instance
sensée être indépendante, n’a
donc pas échappé aux fortes pressions politiques.
Par ailleurs, pour positionner ces programmes dans le cadre de la
réforme du collège, ceux-ci devront
être mis en place simultanément sur tous les
cycles (du CP à la 3ème), ce qui alourdira
énormément la charge de travail des
enseignant-es, sans qu’aucune formation sur le sujet ne soit
prévue avant septembre 2016.
La
CGT Éduc’action
dénonce cette mise au pas du CSP et ces nouveaux programmes
qui, indiscutablement, restent dans
l’École du Socle dont nous ne voulons toujours
pas. Elle dénonce surtout des programmes qui sont
calqués sur une réforme du collège
fabriquée à la va vite dont la seule
volonté est de respecter le calendrier électoral.
Une réforme, véritable usine à gaz,
dont, quoiqu’en dise la ministre, les personnels ne
veulent pas.