Procès en appel des 4 militant·e·s niçois·e·s face à Alliance Police
Alors que le syndicat Alliance Police a récemment rencontré les candidat.e.s de droite extrême et d’extrême droite à l’élection présidentielle, pour mettre en concurrence leurs velléités sécuritaires, la machination orchestrée par Alliance Police 06 pour instrumentaliser la justice a échoué.
La Cour d’Appel d’Aix en Provence a relaxé Olivier (FSU), Alec et Danny (Solidaires Etudiant·e·s) poursuivis pour outrage lors d’une manifestation, le 9 mai 2019 à Nice. Scander un slogan au cours d’une manifestation n’est pas constitutif d’un outrage : la Liberté d’Expression n’est pas négociable !
Et si « nous sommes Charlie » face aux terroristes, nous le sommes tout autant devant les policier·e·s !
La secrétaire du Syndicat Alliance Police des Alpes-Maritimes, qui tentait de se faire reconnaître comme victime, n’aura pas réussi à duper ni le Tribunal de Nice, ni la Cour !
En revanche, 2 de nos camarades ont été injustement condamné.e.s à des amendes avec sursis et à des dommages et intérêts pour « préjudice moral » à verser aux policier.e.s, pour violence et/ou rébellion, malgré leurs dénégations et de nombreux témoignages.
De son côté, Olivier, professeur d’histoire géographie, a subi de la part des policier.e.s placage ventral et étranglement. Il témoigne du manque d’oxygène, de la peur qu’il a ressentie et du traumatisme psychologique et physique que ces faits ont engendré. Il aura fallu recourir à une plainte avec constitution de partie civile pour qu’il puisse enfin être entendu par un juge d’instruction en qualité de victime.
Delphine, elle, qui a essayé de dégager Olivier, étouffant sous le poids de plusieurs policier.e.s, en tirant sans aucune brutalité une personne par les épaules, dont l’intervention courageuse a peut-être permis d’éviter un drame… sera condamnée, donc, pour avoir assisté une personne en danger!
Mais les intimidations et la répression ne nous arrêteront pas ! Nous ne nous tairons pas et nous continuerons de nous battre contre l’ordre capitaliste, pour la justice sociale et l’émancipation de tou·te·s !
Faisons cesser les manipulations du “syndicat” Alliance en dénonçant partout ses positionnements proches de l’extrême droite et sa présence opportuniste dans nos manifestations, véritable danger pour tout·e·s les manifestant·e·s.
Les liens politiques qu’entretiennent Karine Jouglas, secrétaire du syndicat Alliance des Alpes-Maritimes, et Eric Ciotti, obsédé par la sécurité, ne sont plus à démontrer. Les politiques réactionnaires viennent ainsi au soutien des revendications liberticides émanant de ce « syndicat » (comme la loi Sécurité Globale).
Rappelons que si nos camarades ont pu en partie bénéficier d’une relaxe devant les tribunaux, c’est notamment grâce au soutien (militant, moral, financier…) qui a été apporté par vous tout.e.s, et à la médiatisation nécessaire pour dénoncer ces injustices. Mais d’autres n’ont pas cette chance… Chaque jour, des gens subissent le harcèlement de policier·e·s, sont envoyé·e·s en prison et condamné·e·s pour outrage et rébellion. Cet arsenal juridique et répressif permet de couvrir et légitimer tant les violences policières que leurs comportements racistes et discriminatoires dans nos quartiers populaires.
Pour l’abolition du délit d’outrage,
Contre l’extrême droite et ses milices,
Et tant que des Oliviers seront étouffés, des Genevièves tabassées et des Maïcols tués, Nous reprendrons des slogans dénonçant les violences policières et appelant à la RÉSISTANCE !