PREMIER RENDEZ-VOUS SUR LA LOI TRAVAIL XXL
Les salariés ont de quoi se
mobiliser !
mardi 13 juin 2017
6 réunions d’une heure par
syndicat – qui plus est, sans aucun texte du gouvernement
–ne font pas une concertation. 6 heures pour
démanteler 120 ans de droit du travail conquis par les
luttes sociales, voilà qui est inadmissible !
Où sont reprises les propositions des organisations
syndicales de salariés ?
C’est bien les exigences du Medef qui se dévoilent.
En effet, ce matin, les intentions de la ministre du travail se sont
précisées et le scénario du pire pour
l’ensemble des salariés se confirme.
C’est la fin des conventions collectives. Avec ce projet
gouvernemental, tous les droits garantis par les conventions
collectives de branche seraient remis en cause voire amenés
à disparaître : primes diverses
(ancienneté, vacances, etc.),
intégralité du salaire versée pendant
les arrêts maladie, indemnités conventionnelle de
départ en retraite ou de licenciement.
Le gouvernement annonce, dans l’espace feutré du
bureau du ministère, vouloir dénaturer les
mécanismes de négociation. En dehors des 6
thèmes sur lesquels l’accord
d’entreprise ne peut pas faire moins bien que
l’accord de branche, tous les autres sujets pourraient
être tirés vers le bas parce que
renvoyés vers l’accord d’entreprise.
C’est donc bien une logique de mise en concurrence des
salariés pour faire baisser ce que le patronat qualifie de
« coût du travail » qui
est en marche.
C’est l’affaiblissement de la loi. De nouveaux
thèmes aujourd’hui exclusivement régis
par la loi pourraient être renvoyés à
la négociation de branche, tels que les motifs de
licenciement (fautes anodines, savoir être, chiffre
d’affaire de magasin trop faible, cadences et production sur
la chaine insuffisantes, etc.). Cela pourrait s’appliquer
aussi à l’ouverture de cas de recours au CDD
(embauche en CDD pour effectuer des travaux dangereux, remplacement de
salariés grévistes, CDD en lieu et place
d’une période d’essai), etc.
C’est la fin du contrat de travail. Le contrat de travail de
chaque salarié ne pourrait plus résister
à des règles régressives
prévues par l’accord d’entreprise. Si
celui-ci prévoit une clause de mobilité ou encore
une baisse des salaires et que le salarié refuse, il serait
purement et simplement licencié.
La CGT, au contraire, porte des propositions modernes et de
progrès social partagées par la
majorité des salariés et que le gouvernement
refuse pour le moment de prendre en considération.
Les salariés refusent la loi Travail. La CGT les appelle
à poursuivre et amplifier la mobilisation contre le projet
XXL du gouvernement Macron.
Montreuil, le 13 juin 2017