Précaires : les
promesses n’engagent… que la majorité prochaine!
Le
président Hollande annonce la création sur 5 ans
de 32 000 postes d’accompagnants des
élèves en situation de handicap (AESH).
On se
félicite de cette décision qui donne à
nos collègues auxiliaires de vie sur des contrats
aidés (CUI)* un espoir de cédéisation.
Stabiliser les personnels sur cette mission délicate qu’est
l’accompagnement des élèves handicapés
est nécessaire à la continuité et
à la qualité du service public. Dans notre
département, environ 720 collègues en CUI
exercent la mission d’AVS, sur un total de 1150 personnes – les autres
étant sur des contrats de droit public.
On
s’étonne toutefois que le président ait attendu
la fin de son mandat pour promulguer cette noble intention qui ne sera
jamais que la feuille de route de… son successeur!
Rappelons
aussi que le statut des AESH de droit public n’a rien de mirobolant :
salaire horaire au niveau du SMIC, et temps partiel imposé,
qui peut varier d’une année à l’autre, voire en
cours d’année scolaire, selon les besoins des
élèves suivis. La plupart de ces contrats
n’excèdent pas 24 heures, soit les 2/3 d’un SMIC : difficile
de vivre avec ça!
Pour
la CGT, les besoins permanents du service public doivent être
pourvus par des emplois statutaires et une véritable
professionnalisation des missions, avec les diplômes et les
formations idoines.
*Pour mémoire, un CUI est
établi pour un temps de travail de 20 heures/semaine – ce
qui est déjà une entorse au Code du Travail qui
stipule que « la durée minimale
de travail du salarié à temps partiel est
fixée à vingt-quatre heures par semaine ». Si
la Loi El Khomry est adoptée, l’entorse
disparaîtra toutefois sous prétexte que des « horaires
réguliers » permettraient à nos AVSi « de
cumuler plusieurs activités afin d’atteindre une
durée globale d’activité » de 24 heures
au moins!