Mon “ami” Bayrou. Tribune
Nice, le vendredi 13 décembre 2024.
Je suis définitivement un mauvais français… Je voulais que l’on (C’est Manu 1er le on) nomme un premier Ministre, et voilà c’est fait : Bayrou. C’est un Béarnais, et prononcer son nom à la béarnaise (Baillerou) l’énerve.
À croire que je suis fait pour critiquer, et donc que lors de la chute d’un gouvernement j’ai soif que le nouveau arrive pour pouvoir vider ma glande à venin. Je vais vous faire partager, quand même, les raisons de mon ire:
- Bayrou est une vieille connaissance. Il a été ministre de l’Éducation Nationale de 1993 à 1997. Comme tous les ministres de l’Education Nationale, il a voulu sa réforme.
- Il voulait toucher à la loi Falloux.
- Quésaco ? La loi Falloux, c’est la loi qui régit l’enseignement privé dans notre pays. Bayrou ne voulait pas la rendre moins favorable, au contraire ! Il voulait faire sauter le verrou financier qui limitait à 10 % la limite pour l’aide de l’État aux constructions privées. Je n’ai jamais connu une contestation des enseignant·es aussi immense. Une manif à Paris, à laquelle j’ai participé, avait réuni plus d’un million de personnes. Avec les copains-copines de Nice, nous avons pris notre place dans la manif à 8 heures, et à 16 heures nous avons dû l’abandonner pour reprendre notre avion… Nous étions si nombreux·ses que nous n’avons pas avancé durant ces 8 heures… C’était le coup du père François que nous avons fait tomber.
- Ensuite, rappelons qu’en 2017 le MODEM est éclaboussé, comme le RN actuellement, pour son utilisation des assistants européens qui en fait étaient utilisés pour faire tourner le parti. Le procès a eu lieu, des peines ont été prononcées mais pas pour François qui a adopté une défense efficace : il n’était au courant de rien !
- Ayant perdu son poste de Ministre de la Justice lors du procès du MODEM, suite à sa relaxe, il devient pendant quatre années Haut-commissaire au plan. Il a produit, avec les fonctionnaires qu’il a dirigés, qu’une dizaine de notes dont tout le monde se contrefout. L’honnêteté, doit me pousser à dire qu’il n’était pas rémunéré pour cette activité, mais l’organisme en question lui, est, quand même, doté d’un budget de 500.000€ annuels (pas le Pérou certes cela fait cher de la note -200.000€ la note quand même:
- Si vous êtes curieux, cliquez sur le lien ci-dessous, vous verrez le Béarnais se prendre une volée de bois vert, rien qu’en lisant les titres.
- Rajoutons, parce que nous n’avons pas la mémoire courte qu’en, .1997 avant de partir, il avait supprimé 5.000 poste d’enseignante·es.
Vous pouvez aussi lire les 2 articles que lui a consacré le Café Pédagogique du 14 décembre 2024
- Le passif du passé à l’Education nationale de François Bayrou
- Qu’attendre de François Bayrou, professeur de Lettres et ancien ministre de l’Éducation nationale pour l’École ?
Allez bon courage quand même !
