Scolaire Unique,
stop
aux pressions hiérarchiques !
Depuis
la rentrée, et plus particulièrement en cette fin
de trimestre, de
très nombreux-ses collègues
s’inquiètent de l’obligation qui
leur est faite par leurs chef-es d’établissement
ou
Inspecteur-trice-s de remplir le Livret Scolaire Unique
(Numérique).
La
CGT Éduc’action tient à rappeler que les textes
réglementaires
devant instaurer ce livret ont été
retirés de l’ordre du jour du
Conseil Supérieur de l’Éducation de
septembre 2016 et qu’ils
devront être représentés
d’ici juin 2017. Dans ces conditions,
cette année scolaire est une année de test et
l’utilisation du
livret scolaire numérique n’est pas obligatoire ni
généralisée.
Le ministère avait d’ailleurs indiqué
que « la
version numérique du LSUN n’était pas
immédiatement obligatoire,
seul le bilan de fin de cycle est incontournable ».
Cependant,
dans de très nombreux départements, la
hiérarchie a tenté de
passer en force auprès des collègues pour les
obliger à utiliser
cet outil qui s’est rapidement
révélé incomplet et peu
utilisable en l’état. Après de
très nombreuses interpellations
syndicales, la DGESCO et les DASEN ont été
obligés de répondre
aux personnels. Dans
un courrier daté du 1er
décembre, Florence Robine,
Directrice générale de l’enseignement
scolaire, précise que les
anciennes modalités sont toujours applicables en
l’absence de LSU
opérationnel et que la communication des
résultats scolaires aux
parents peut encore se faire en version papier.
Pour
la CGT Éduc’action, ces annonces sont une
première victoire pour
les personnels qui étaient soumis à de nouvelles
charges de
travail. Elle reste cependant perplexe face au maintien temporaire du
Livret de Compétences et à
l’instauration prochaine du LSU. En
effet, si nous craignons un outil numérique sans garde-fous,
nous
rappelons surtout que la
priorité de l’Éducation nationale
n’est pas d’ »assurer
la maîtrise » du socle commun de compétences et de
connaissances via ses livrets, mais qu’il faut en finir avec
ce
socle commun lui-même.
Nous
continuons donc à revendiquer un service public
d’éducation
progressiste, non réduit aux seuls apprentissages
d’un socle
commun de savoirs formatés pour satisfaire le patronat, qui
permette
à tou-tes l’accès à une
culture commune émancipatrice.
Dans
cette optique, la
CGT Éduc’action
revendique la liberté laissée aux
équipes pédagogiques de définir
les modalités de communication vers les familles.
Montreuil,
le 8 décembre 2016