L’écriture inclusive ne sera
pas un péril mortel!
L’écriture
inclusive se pratique depuis déjà quelques
années dans nos organisations syndicales, nos communications
militantes, personnelles et professionnelles. Elle est le signe
d’une réflexion collective et n’a
entraîné ni incompréhension
généralisée, ni « massacre
» de la langue française. Il est
étonnant d’entendre tout à coup
l’émotion soulevée par cette pratique
et les positions très réactionnaires qui
apparaissent dans le débat pour défendre ce qui
dans la langue fait perdurer une forme de prédominance
masculine…
Aujourd’hui,
les femmes sont encore « invisibilisées
» par l’usage de la langue, puisque le genre grammatical
masculin, considéré comme universel, gomme leur
existence. La règle grammaticale qui consiste à
ce que « le masculin l’emporte sur le féminin
» est un marqueur historiquement daté de la
domination masculine et contribue inévitablement
à reproduire les stéréotypes de
genre.
La
lutte contre toutes formes de discriminations, la
déconstruction de tout schéma sexué
porteur d’inégalité de genre sont des
éléments fondamentaux de notre projet
d’école démocratique et
émancipatrice.
C’est
pourquoi, la CGT
Éduc’action considère, comme les 314
professeur·es qui ont signé un manifeste, que la
règle « Le masculin l’emporte sur le
féminin » doit être
abandonnée.
A
ce sujet, la CGT
Éduc’action exige qu’aucune sanction ne
soit prononcée contre ces collègues.
L’abandon
de cette règle pourrait se faire au profit d’une
écriture inclusive marquant la présence
féminine. La langue française peut et doit
évoluer pour porter en elle les germes d’une
égalité réelle entre femmes et hommes.