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Grève du 24
janvier:
Dans les Alpes
Martimes, plus de 65% de grévistes dans le 1°
degré, une manifestation qui a réuni 5000
manifestant-e-s (La Cgt représentait à peu
près la moitié du cortège, la Fsu 1/3,
les autres organisations qui appelaient les 15 à
20% restant). Une mobilisation importante, qui est la 3° dans
notre secteur depuis la rentrée scolaire 2007. Il faut que
le gouvernement négocie…
A la veille de cette journée, la Cgt-Educ’Action dont ont
rendu compte Nice Matin, Métro, RTL 2 et France Bleu Azur. Pour
lire le dossier de presse de cette conférence.
Demi journées
d’informations syndicales du Sden-Cgt Educ’Action:
- Le
samedi 2 février à l’école Bon Voyage
Mixte 1 à
Nice - Le
samedi 1° mars à Cannes Ul-Cgt et à Saint
Sauveur
sur Tinée. - Le
samedi 8 mars à Nice à l’UD-CGT Nice (attention
changement de lieu par
rapport à ce qui avait été
annoncé)
- Le
samedi 15 mars à l’école Jules Verne à
Nice et à l’IUFM.(attention
changement de lieu par rapport à ce qui avait
été annoncé) - Le
mercredi 12 mars à Nice (UD-Cgt Nice).
Vous
pouvez aller indifféremment à l’une ou l’autre de
ces
réunions. Il vous suffit d’adresser une lettre
auprès
de votre IEN (voir modèle ci-dessous). Pour les semaines
à
4 jours (une grande majorité des écoles du
département), une attestation de présence vous
sera
remise. Avec l’attestation de présence à la
1°
demi-journée qui s’est déroulée au
1°
trimestre, elle vous permettra de bénéficier
d’une
journée de récupération au 3°
trimestre.
Modèle
de lettre individuelle ou collective à adresser à
votre
IEN une semaine au moins avant la réunion.
« Mme ou M.
l’Inspecteur-trice,
les personnels soussignés ont l’honneur
de vous informer, conformément aux textes de la fonction
publique relatifs au droit syndical et aux circulaires
d’application
Education Nationale, (décret du 28/5/82), qu’ils
participeront
à la demi-journée d’information
syndicale organisée
par le Sden-Cgt le: …. 2008 à: ….. »« Ordre du jour »:
Semaine
à 4 jours, mouvement, enseignement
spécialisé, « service minimum »… Et toutes les
questions que vous vous êtes toujours posées sans
jamais oser les poser…
du personnel:
(mi-temps, tps partiels, dispos…) La circulaire ne devrait pas tarder
à paraître.
Départ en stage
CAPA-SH CAPD prévue le 11 mars…
Rapport Attila… oups pardon
Attali…
mais beaucoup de vieilles recettes…
article de Jean-Christophe Le Duigou Secrétaire National de
la Cgt
première lecture, le rapport de la Commission Attali se
présente
comme un vigoureux plaidoyer pour la réforme, assorti
d’un patchwork de
plus de 300 mesures quelque peu hétéroclites.
Derrière le ton
moderniste du rapport dominent les propositions d’inspiration
libérale.
Mises sur le même plan, certaines de ces «
propositions de décisions »
vont de la banalité pure et simple (« mobiliser
tous les acteurs pour
l’emploi des jeunes », « aider les
commerçants et les artisans à
prendre part à la concurrence », «
mettre en place les infrastructures
nécessaires »…) à un
pointillisme extravagant (« mettre en chantier 10
écopolis … dont 20% de la surface serait
occupées par des plans d’eau
ou des espaces verts »). Dans les faits, une
majorité de préconisations
n’a ni l’originalité ni la
nouveauté qui étaient annoncées.
Beaucoup
reprennent des logiques mises en œuvre depuis 20 ans sans
succès.
Pour autant, il
n’est pas question de prendre ce rapport à la
légère
car il sera un élément du débat ouvert
sur le contenu des réformes à
promouvoir.
Le diagnostic
posé dans le résumé introductif du
document, est la
partie la plus intéressante. Au-delà des constats
: « un monde qui
change à grande vitesse », « une vague
de croissance internationale
sans précédent », « des
inégalités insupportables »,
« l’exigence d’un
nouveau mode de développement », « une
France qui prend du retard
malgré des atouts exceptionnels », on
perçoit des ambitions
incontestables : un chômage réduit, 2,2 millions
de logements de plus,
un taux de pauvreté divisé par plus de 2, la
réduction des différences
d’espérance de vie…, le tout
à l’horizon de 5 ans… Mais pourquoi le
rapport nie-t-il les efforts déjà entrepris ? Et
pourquoi accable-t-il
une nouvelle fois « le modèle
hérité de l’après-guerre
» ? Le besoin de
la démonstration fait écrire quelques
contre-vérités. Puisqu’il est
justement question de mise en cause « d’un
conservatisme catastrophisme
pour les jeunes » et d’une « rente
triomphante dans les fortunes
foncières, dans la collusion des
privilégiés », il aurait fallu parler
des 20 années que nous venons de vivre,
caractérisées par l’argent-roi
! Au lieu d’accabler 1945, on pourrait utilement interroger
le tournant
de ces 2 décennies.
Cela dit, la mise
en avant des citoyens les plus modestes, des
jeunes, des salariés précaires, des exclus, de
« tous ceux qui ont le
plus besoin de croissance », est entièrement
justifiée tout comme
l’appel à une « véritable
équité qui doit concerner toutes les
catégories sociales et professionnelles, sans tabou, sans
exclusive ».
L’intuition d’une révolution
technologique qui va bouleverser les
sociétés et le travail est
omniprésente et justifiée même si elle
n’est
pas vraiment analysée.
Les propositions,
partie essentielle du document, paraissent
largement plaquées sur cette introduction.
L’effort pour les regrouper
autour de « 8 ambitions » ne suffit pas
à leur donner sens et cohérence
nouvelle.
Certaines sont la
reprise d’évidences qui, en soi, ne font plus
débat comme « la maîtrise des
connaissances de base par les élèves du
1er Cycle », « le besoin de développer
la Recherche dans un certain
nombre de secteurs porteurs », «
l’accès de tous à Internet »,
«
l’encouragement à la mobilité
géographique », « la
réduction des délais
de paiement pour les PME », « la réforme
de la formation
professionnelle ». La nécessaire reprise
d’une politique de
l’immigration est mise en exergue mais ne se distingue pas de
manière
substantielle de ce que préconise le gouvernement sous
l’appellation «
d’immigration choisie » Côté
positif, notons l’importance donnée à
l’appui à la mobilité, aux
reconversions des salariés et à la
sécurisation des parcours professionnels. Soulignons la
proposition
d’élaborer un nouveau statut pour les
chômeurs, la nécessité de
réformer la représentativité des
organisations syndicales, le souci de
légitimer les négociations sociales. Le rapport
ne dédaigne d’ailleurs
pas les contradictions. La décision 143 «
anticiper et négocier pour
faire du licenciement économique un ultime recours
» pourrait paraître
intéressante. Elle se conclut sur la proposition «
d’élargir les
possibilités de licenciement pour raisons
économiques » !
Mais le déséquilibre est patent entre quelques
propositions
d’amélioration de la situation des
salariés et l’avalanche de remises
en cause par ailleurs prônées.
Que dire de
dizaines de propositions inspirées par la pensée
libérale, qui nous renvoient aux vieilles recettes
appliquées en
d’autres temps. Recettes qui ne correspondent en aucun cas
aux défis
nouveaux que doit affronter le pays.
On retrouve, sans
débat, sans nuance, tous les poncifs qui
présentent les droits des salariés, le
système de protection sociale,
les dépenses publiques comme les principaux obstacles
à la croissance.
La mise en exergue du coût du travail ou la
nécessité de sécuriser
juridiquement la séparation à l’amiable
vont combler d’aise le Medef.
Il faut «
construire une société de plein emploi
» annonce le
rapport mais il nous propose un renforcement de
l’exploitation des
salariés : déroger largement à la
durée légale du travail, faire sauter
la référence à 65 ans pour toucher une
retraite à taux plein, libérer
totalement le cumul emploi-retraite, développer les fonds de
pension à
la française…
Il dit vouloir « supprimer les rentes et les
privilèges ». Il s’attaque
aux taxis, au petit commerce mais laisse pour l’essentiel
tranquilles
les détenteurs de stock-options où ceux qui
cumulent avantages fiscaux
et grandes fortunes.
Il propose
d’améliorer « la
compétitivité des entreprises » mais
pour cela il suggère d’accroître les
exonérations de cotisation des
employeurs qui atteignent déjà 30 milliards
d’€ au détriment des
salariés et de la consommation. Il propose de
transférer plusieurs
points de cotisations sociales sur la TVA et la CSG,
d’exonérer des
cotisations les entreprises qui embauchent des jeunes et des
salariés
âgés.
Il entend
« préparer la jeunesse à
l’économie du savoir » mais
avance comme mesure-phare la constitution de 10 pôles
universitaires
élitistes qui pourront être financés
jusqu’à 80% par le secteur privé.
Ne parlons pas du
secteur public qui au lieu d’être vu comme un
levier d’un développement nouveau, est
considéré comme un handicap. Il
est vrai la messe est dite : « L’État
n’a presque plus les moyens
d’agir sur la croissance » écrit le
rapport, page 19. D’où l’objectif
de réduire de 4 points de PIB les dépenses
publiques, de ne remplacer
qu’un fonctionnaire sur 3, de transformer les administrations
en
Agences. Ce n’est plus de
l’austérité, c’est un
démantèlement.
Plus grave encore,
le rapport semble souhaiter la fin de la
spécificité de la Sécurité
sociale en proposant de fusionner budget de
l’État et budget de la
Sécurité sociale. Pour le moins, une telle
perspective mérite discussion !
Curieusement, le rapport reste largement muet sur de vrais handicaps de
notre société. L’absence
d’une véritable politique industrielle, les
carences de notre système bancaire en matière de
financement du
développement économique,
l’évasion des profits des entreprises vers
les placements financiers, la perte de contrôle de nombreuses
filières
productives et, bien entendu, tout le volet de la gestion de
l’emploi
et du travail par les firmes qui génère un
gâchis humain et de
ressources considérable.
Ajoutons le volet
de la politique économique, française et
européenne, pourtant si décisive pour une
croissance durable, qui est
d’emblée écarté de la
réflexion.
Cela donne un
rapport partiel et partial loin de la contribution
éclairée au débat que l’on
aurait pu attendre à la veille d’une
nouvelle loi de modernisation économique et sociale
annoncée par le
gouvernement pour le printemps.