1.
Rappel: Mardi 17 juin:
DES RETRAITES FONDEES SUR
LA SOLIDARITE ENTRE LES GENERATIONS : C’EST POSSIBLE!
Manifestation 10h Place
Masséna Nice. Télécharger
le tract Cgt.
Des
préavis de grève ont
été déposés.
2.
Mouvement TP.
Attention
ce
mardi 17 juin c’est le dernier jour pour saisir votre mouvement
à TP. Nous
serons ce mardi à l’IUFM n’hésitez pas
à venir
nous voir.
Suppression
programmée des IUFM
Communiqué
commun
FERC/CGT
– FSU – SGEN/CFDT – UNEF – UNL – UNSA
Éducation SNEP/FAEN – SNCL/FAEN – Cgt-Educ’Action
– FERC
SUP/CGT – SNPEFP/CGT – SNTRS/CGT –
SEPIDOP/CGT –
A&I/UNSA – SEA – SE/UNSA, SIEN, SNPDEN, SNPTES/UNSA –
SUP’RECHERCHE
– SNASUB/FSU – SNES/FSU – SNEP/FSU – SNESUP/FSU – SNETAP/FSU – SNPI/FSU
– SNUIPP/FSU – SNUEP/FSU – SNUPDEN/FSU)
Formation
des enseignants : une régression
déguisée ?
Les
organisations signataires expriment leurs plus vives
inquiétudes
sur l’avenir du recrutement et de la formation des
enseignants.
Elles condamnent l’absence de concertation
préalable aux
annonces.
Elles
dénoncent la disparition programmée des IUFM,
alors que
leur intégration dans l’Université
décidée
par la loi Fillon en 2005, n’est pas achevée et
qu’aucun
bilan n’a été
réalisé.
La
formation des enseignants, qui doit être
améliorée,
est une des conditions de la réussite des
élèves.
En ce sens toute réforme engage l’avenir de
l’Ecole.
La
« mastérisation »
annoncée ne
saurait servir de prétexte à des
dégradations
des contenus de formation, des conditions d’études
ou du
potentiel de formation et de recherche que représentent les
IUFM. Il faut une volonté politique de maintenir un maillage
départemental des IUFM avec l’ensemble de leurs
personnels
(enseignants-chercheurs, enseignants, BIATOSS…).
De
même l’amélioration des traitements en
début de
carrière ne peut s’accompagner de la recherche
d’économies
sur les postes de stagiaires et du désengagement de
l’Education nationale en matière de formation
initiale.
Les
organisations considèrent comme une régression
l’annonce d’une formation professionnelle
réduite à
un simple compagnonnage.
Enseigner
est un métier qui s’apprend, il nécessite une
formation, initiale et continue, disciplinaire et professionnelle de
haut-niveau, en lien avec la recherche. Elle doit se
dérouler
dans le cadre d’une véritable alternance
théorie-pratique,
en relation avec les établissements scolaires.
L’entrée
dans le métier doit être progressive,
accompagnée
par des équipes de formateurs qualifiés. Ces
exigences
impliquent une élévation du niveau de
qualification des
enseignants et des CPE, une évolution des concours de
recrutement et un développement de la recherche en
éducation.
Les
organisations signataires exigent le maintien du recrutement des
enseignants dans des corps de fonctionnaires de l’Etat, par
concours. Leur contenu doit permettre de vérifier
l’acquisition de connaissances et compétences
disciplinaires
et professionnelles nécessaires à
l’exercice du
métier.
Elles
demandent que l’unicité du niveau de recrutement
soit
maintenue entre les différents niveaux
d’enseignement.
Elles
affirment qu’il y a besoin de synergies entre les
universités
et les ministères concernés pour assurer un
cadrage
national des formations.
Il
est nécessaire de développer le vivier de
recrutement,
de promouvoir la mixité sociale et donc de proposer des
aides,
des pré-recrutements, des cycles préparatoires
pour
faciliter et démocratiser l’accès aux
métiers
d’enseignant et d’éducation. Les années de
formation
des enseignants doivent être prises en compte pour la
retraite.
Les
organisations signataires exigent qu’une véritable
concertation soit consacrée à ce sujet avec tous
les
acteurs.
Elles
appellent les personnels, les étudiants et la
communauté
éducative à se réunir, à
débattre
et intervenir massivement en faveur d’une formation de
qualité.
Paris
le 13 juin 2008
Cgt Educ’Action
Mauvais film pour les IUFM. Remake de « petits meurtres entre amis »
Si
la Palme d’Or de l’hypocrisie et des
déclarations
intempestives doit être décernée
à la
politique éducative de Nicolas Sarkozy (voir
entre autres cafouillages : le parrainage par des
élèves
du primaire des enfants juifs exterminés lors de la Seconde
guerre mondiale, l’esclavage réintroduit alors
qu’il
n’avait pas disparu des programmes, la
« colonisation
positive »…),
un pas de plus vient d’être franchi concernant la
disparition, par oukase présidentiel, de
l’école des
maîtres :
les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM).
Certes, le collaborateur de l’ombre du Président,
X. Darcos,
mérite néanmoins une part du prix.
Après son
mauvais scénario, « Chéri,
j’ai rétréci les gosses »
aussi bien sur les programmes que sur les horaires du primaire
…,
le ministre de l’Education dépèce
l’IUFM pour
amputer encore quelques dizaines de milliers des postes de stagiaires
et de formateurs.
Si
la
reconnaissance à
niveau du master
d’une formation qui dure déjà au
minimum 5 ans
(licence -L 3- plus
une année
« blanche » de
préparation de concours
et une année comme personnel stagiaire) après
le baccalauréat n’est
que justice -c’est
d’ailleurs déjà le cas des Conseillers
d’orientation
psychologues-, l’enjeu est ailleurs :
la place du concours et le nombre de postes.
La
CGT Educ’action revendique
et
propose
un concours national de fonctionnaire d’État après la
licence (bac + 3) et une formation de deux ans
comme
fonctionnaire
stagiaire débouchant sur un master en lieu et place,
selon
les
déclarations -floues- du Président,
d’un concours se
situant en fin ou après le master. Cette hausse du niveau de
qualification doit être reconnue, non pas comme une simple
accélération de carrière mais comme
une nouvelle
grille indiciaire basée sur celle, au minimum des
agrégés,
et calquée sur celle des grilles
d’ingénieurs.
En
l’état de l’université
aujourd’hui, reculer le
concours après un bac + 5 pour les étudiants les
plus
modestes, c’est instituer une sélection
sociale insupportable
et éliminer la plupart des non titulaires en poste,
recrutés
souvent avec une licence.
La
CGT Educ’action revendique et propose
une formation programmée progressive et cohérente
aux
métiers de l’Éducation
(agrégés,
certifiés, PLP, PE, CPE, ASH) dans
le cadre d’une maison commune, l’IUFM,
où interviennent des enseignants chercheurs et des
équipes
de formateurs qualifiés du 1er
et du 2nd
degrés préparant au master en lien avec les
compo-santes de l’université et en favorisant un
aller
retour entre expérience de terrain et apports disciplinaires
et pédagogiques de haut niveau. C’est
diamétralement
à l’opposé du schéma
présidentiel où,
de manière schizophrénique, on passe du jour au
lendemain, par la magie du concours, d’une formation
universitaire
strictement disciplinaire en master à un plongeon dans une
classe, avec comme seule bouée le maître
(nageur ?)
d’à coté promu, sans autre
procès, compagnon…
d’infortune !
Gilles,
réveille-toi, ils sont devenus fous ! Même
le prédécesseur de Xavier Darcos,
l’oublié
Gilles de Robien, pour qui la pédagogie -quand bien
même
fut-elle politique- était un exercice
compliqué… en
avait convenu : « Enseigner
est un métier qui s’apprend. Faire cours et faire
apprendre,
conduire une classe et individualiser son enseignement, exiger des
efforts et donner confiance, susciter
l’intérêt,
évaluer les aptitudes et percevoir les talents, aider
à
l’orientation. Tout cela nécessite une formation
initiale et
continue approfondie : rien ne doit être laissé
aux
aléas de la vocation pédagogique ou du hasard
professionnel. »
dans le cadre d’un acte solennel fort, un
arrêté,
publié au Bulletin officiel de
l’Éducation nationale
(BOEN n° 1 du 4 janvier 2006 : cahier des charges de
la
formation des maîtres).
Du
passé, faisons table rase ! Annoncer
une tactique de terre brûlée concernant les IUFM,
au nom
d’une idéologie réactionnaire et
d’économies
budgétaires, c’est nier la nécessaire
professionnalisation de la formation des maîtres pour
répondre
aux défis de la démocratisation de
l’école.
Les
élèves
en difficulté seront les premières victimes de
cette
politique à courte vue.
Bas
les masques. La CGT
Educ’action, avec différentes composantes de la
FERC CGT,
est signataire de l’appel unitaire à la
mobilisation, avec
d’autres organisations syndicales de personnels et des
étudiants
dénonçant ensemble : « formation
des enseignants : une régression
déguisée ».
Nous
comptons faire entendre, avec vous, aux ministres de
l’Education et
l’Enseignement supérieur des exigences fortes en
matière
de droit
à la
formation initiale et continue de qualité
à partir des luttes à construire avec
l’ensemble de
la communauté éducative (parents,
étudiants,
précaires, stagiaires et titulaires).
Nous
soutenons et nous appelons à rejoindre les actions des
personnels mobilisés dans les centres de formation.
Montreuil,
le 16 juin 2008