La chronique de Zirteq: « Les culottes en soie ont besoin de culs habiles. »
Proverbe grec moderne
Lundi, c’est la reprise, l’ultime avant de plonger dans les grandes vacances. Onze semaines de protocoles soi-disant durcis, de Foire Aux Questions rouvertes, de gestes-barrières, de courbes nébuleuses, de mensonges, de « On avance, on recule » (mais surtout comment le gouvernement nous…).
Je sais, je reprends le fil de mes chroniques de façon on ne peut plus déplacée, culottée. Mais bon, on ne sait plus sur quelle fesse s’assoir, plus quelle épaule présenter pour se faire seringuer une dose de vaccin, mais surtout pas Zenecka !
Ce week-end, le vaccinodrome a dû fermer ses portes et laissé réfrigérer ses fioles faute de volontaires. Pendant la semaine, des drones municipaux ont sillonné l’air lourd de Contignies-lès-Mormeilles pour inciter les plus de 55 ans à se faire piquouzer pour, comme le martèle l’ARS, « Tenir ensemble ».
Tenir quoi ?
Ce qu’il reste de confiance entre d’une part, un pouvoir qui cherche des têtes de gondoles(Touchez pas à Sheila!) afin de redorer le blason d’Astra Zenecka et d’autre part, des citoyens-es du »cher pays de notre enfance » qui hallucinent en voyant, écoutant Premier sinistre faire du pédalo, sinistre de l’Instruction jouer à la marelle, sinistre de la Santé compter des bûchettes?
Résident de la Raie publique nous promet qu’à la mi-mai, on pourra faire ce qu’il nous plaît.
Gestion au fil de l’eau puisque ses sbires s’empressent d’édulcorer le message suprême en étirant, comme ils savent si bien le faire cette notion de mi-quelque chose. N’avait-on pas eu déjà droit à « mi-fin avril ?»
Nonobstant, reprenons le fil de cette chronique par celui,plus cousu, d’une culotte. En surfant sur le net, avant de surfer sur les déferlantes de l’étang municipal dans onze fois sept jours, j’ai lu ça :
« Le collectif: «Action culottée» envoie une petite culotte à Matignon.
Une action humoristique mais avant tout symbolique!
Devant les dernières annonces gouvernementales au sujet de la fermeture des commerces dit «non essentiels» nous avons décidé de nous fédérer, entre détaillants lingerie et bain, et de créer notre collectif «Actionculottée».
Nous souhaitons alerter face à la situation très critique que vivent des centaines de boutiques de sous-vêtements à travers toute la France.
C’est pourquoi «Action culottée» sollicite le gouvernement, de façon rigolote mais pas totalement idiote, en envoyant une «culotte de mécontentement à Matignon» !
«Action culottée» sollicite également le gouvernement sur les sujets suivants: fond de solidarité, les frais fixes, la rémunération des travailleurs indépendants, les soldes…
La vérité est que nous sommes TOUS essentiels. Le commerce de proximité est précieux.
Il contribue à l’économie locale et fait vivre nos communes. Il renforce le tissu social des villes comme des villages.
Nous sommes les animateurs des centres villes, les confidents des personnes seules ou âgées, les distributeurs de bonheur de nos clients, la fierté de nos maires.
Merci de relayer notre action auprès de vos contacts… »
Hors donc, si le terme « culotte » dérive du mot cul, terme qui désigne familièrement les fesses., il est intéressant de noter que primo, l‘histoire de la culotte se confond avec celle du pantalon et que deusio, sous l’Ancien Régime, et jusqu’au début du xixe siècle, la culotte (hauts-de-chausses) est un vêtement d’homme des classes aisées.
Hors donc (le retour), Sans-culottes » ne fut-il pas le nom donné, au début de la Révolution française, par mépris, aux manifestants populaires qui portent des pantalons à rayures et non des culottes, symbole vestimentaire de l’aristocratie d’Ancien Régime ?
Hors donc ter, je me dis que cette initiative a du bon. Elle est, en quelque sorte, un juste retour des choses. Envoyer des culottes au pouvoir est un symbole de détermination, de ras-le-bol.
Et par les temps qui courent, il n’est pas si anodin que cela.