La CGT Éduc’action
est très inquiète de la nomination du nouveau
ministre de l’Éducation nationale
La CGT
Éduc’action s’inquiète à
plusieurs titres de la nomination de Jean-Michel Blanquer qui
n’est pas inconnu dans le monde de
l’Éducation puisque son dernier passage rue de
Grenelle correspond aux ravages de la politique libérale
mise en place par N. Sarkozy et L. Chatel…
Cette
nomination de J-M Blanquer indique que les volontés du
président de la République sont bien celles de
libéraliser l’Éducation, de casser son
caractère national, de fragiliser le statut des personnels,
de déréglementer le système actuel et
de mettre à mal l’enseignement professionnel.
En
affichant sa feuille de route pour les semaines à venir, le
nouveau ministre réaffirme la volonté
gouvernementale d’octroyer une plus grande liberté
aux collectivités territoriales en revenant sur
l’organisation de la semaine scolaire. Cela
entraînerait désordre, manque de
lisibilité collective et nouvelle
inégalité territoriale. De même, il
souhaite agir vite pour le dédoublement des CP en REP-REP+
en supprimant le dispositif Plus de maître-sses que de
classes. Pour nous, cette mesure, hasardeuse
pédagogiquement, est difficilement tenable dans les
délais impartis (il manquerait 25 % des personnels
nécessaires et des locaux).
La
CGT
Éduc’action dénonce surtout une
nomination et une politique qui visent à amplifier
l’autonomisation des établissements du second
degré, leur pilotage par des chef-fes
d’établissement aux pouvoirs étendus,
la gestion des personnels par le mérite et les
résultats et le tout évaluation des
élèves.
Toutes
ces mesures en disent long sur la volonté
d’individualiser les salaires (au mérite), sur la
faible place accordée au dialogue social et au paritarisme
de nos institutions et sur le caractère
managérial voulu par ce modèle de gouvernance,
comme il a tenté de le faire en tant que recteur de
l’académie de Créteil.
La
CGT
Éduc’action dénonce aussi les positions
avancées par le président et le ministre
concernant l’enseignement professionnel. Nous rappelons que
nous sommes opposé-es au transfert de cette voie de
formation aux régions. La politique du « tout apprentissage »
prônée n’est pas la solution pour lutter
contre le décrochage ou le chômage. À
ce jour, c’est une impasse dont il faut sortir.
La
CGT
Éduc’action considère que cette
nomination est un très mauvais signal pour le monde
éducatif, les personnels et les
élèves. La CGT
Éduc’action sera, avec les personnels et les
usagers, vigilante et combative pour s’opposer à
tous les projets annoncés menaçant
l’École.