Je retourne dans ma chambre pour y ranger quelques trucs , préparer pour lundi et après je pars !
Nombreux·ses parmi vous sont celles ceux qui, comme moi ont parfois commis ce lapsus. Au delà de l’évidente aspiration au calme et à un repos somme toute bien mérité, ce dernier nous révèle tout ce qu’il y a d’intime et d’affectif dans notre rapport à notre espace de travail.
La classe, notre classe n’est certainement pas un espace neutre . Elle est en réalité une extension de notre lieu de vie. Les souvenirs des années passées, les dessins naïfs et les mots doux offerts au maître ou à la maîtresse, y côtoient les pommes de pins récoltées par l’enseignant·e pendant les vacances d’été pour être bientôt transformées en bougeoirs Père Noël ,la photo d’une grand mère disparue trop tôt ( bureau du maître, tiroir en bas à gauche ) , les fraises Tagada et autres sucreries utiles au réconfort des petits et des grands (tiroir de droite).
Rares sont les personnes ,pouvant pénétrer cet espace sans y avoir été invitées par l’enseignant ou l’enseignante. D’autant plus si cette « intrusion » a lieu durant le temps d’exercice de l’enseignement.
En sa qualité de supérieur hiérarchique, l’IEN le peut sans que cela puisse lui être refusé. Les CPC ,à la demande de l’IEN ou du collègue, peuvent intervenir pour apporter une aide mais en aucun cas pour évaluer l’enseignant.e. (A cet égard, le cas des PFSE-PES est bien sûr particulier).
L’intervention d’ autres personnels de l’EN dans la classe ou d’acteurs du secteur de la santé se fait avec l’accord de l’enseignant·e et/ou après l’élaboration conjointe de projet individualisé.
Il va sans dire que l’irruption soudaine de personnels municipaux venant changer en toute urgence le néon du tableau défectueux depuis plusieurs années est inacceptable. Et, si on peut tout à fait comprendre quelles sont leurs contraintes, il convient de discuter ensemble des moments d’intervention afin de préserver les conditions de travail des enfants.
Rappelons d’ailleurs que, les locaux, bien qu’ « appartenant » à la municipalité sont à l’usage de l’école. Sur le temps scolaire bien entendu, mais aussi en dehors de ce temps. La permission d’usage de ces locaux en dehors du temps scolaires pour des activités diverses étant en principe accordée au maire après avis du Conseil d’Ecole. (Code de l’Education Article L212-15)