Intervention d’Arthur Leduc, Secrétaire Général de la Cgt-Educ’Action 06 lors du rassemblement organisé par l’UD-CGT 06 le 12 décembre
En 2022, Macron promettait une augmentation de 10 % des salaires pour l’ensemble des personnels de l’Education nationale. Une annonce déjà insuffisante et bien loin de notre exigence d’une augmentation immédiate de 400 euros pour toutes et tous. Cet engagement n’a pas été tenu. En moyenne l’augmentation dépasse à peine les 5 %, sans compter les personnels administratifs, de santé ou sociaux qui ne sont pas concerné·es. Tout cela en pleine période d’inflation annulant immédiatement les effets de l’augmentation et provoquant encore une fois une baisse de pouvoir d’achat en dehors des enseignant·es en début de carrière.
Pourtant le ministère s’enorgueillit d’un effort financier soi-disant historique : pour cela il met en avant le Pacte. Un joli nom pour un dispositif qui se fonde sur deux logiques : travailler plus pour espérer perdre un peu moins et s’attaquer au statut de la fonction publique en dérégulant les obligations de service, en mettant en concurrence les personnels et en augmentant la pression hiérarchique. Même quand il parle de revalorisation, le macronisme s’attaque au service public et à ses agents…
S’attaquer au service public de l’Education c’est aussi la logique de la contre-réforme du Lycée Pro contre laquelle les collègues sont mobilisé·es aujourd’hui et pour certain·es en train de manifester à Marseille. Ce projet est une casse organisée et méthodique de l’enseignement de la voie professionnelle pour la mettre au service des besoins du patronat. Il s’agit de mettre les enfants, principalement des classes populaires, au travail le plus tôt possible en priorité dans les métiers dits « en tension ». C’est une attaque contre les élèves et les personnels de Lycée Pro mais c’est aussi une attaque contre l’ensemble du monde du travail en pleine cohérence avec France Travail.
Aujourd’hui les réponses du macronisme à la crise de l’école reposent sur une logique totalement réactionnaire. Le « choc des savoirs » c’est en réalité le choix d’une école de l’inégalité à coup de redoublements, de groupes de niveaux et d’atteinte à la liberté pédagogique. Une logique accompagnée dans notre département par une grande partie des responsables politiques qui se précipitent pour « expérimenter l’uniforme », une lubie parfaitement ridicule.
Contre Macron et son monde nous revendiquons :
- -Une augmentation immédiate de 400 euros de salaires pour tous les personnels et un dégel du point d’indice
- -Le retrait de la contre-réforme du Lycée Pro
- -Un projet ambitieux et des investissements publics à la hauteur pour une véritable école émancipatrice pour toutes et tous