Loi travail
Communiqué de presse CGT, FO, FSU,
Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
vendredi
15 avril 2016
Le gouvernement a présenté le 11 avril
dernier, des mesures importantes en faveur des jeunes (Aide
à la Recherche du Premier Emploi, surcotisation des CDD,
amélioration de la rémunération des
apprentis, revalorisation des bourses, prolongation du droit aux
bourses, création de places en BTS….). Pour les
organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL ces annonces
sont le fruit des fortes mobilisations des jeunes, à
l’appel des organisations lycéennes et
étudiantes au côté des
salariés. Elles répondent aux revendications
portées de longue date par les organisations de jeunesse.
Les organisations seront particulièrement vigilantes sur la
mise en œuvre de ces mesures pour améliorer la
formation et l’insertion à l’emploi des
jeunes.
Pour autant, le désaccord sur le projet de loi
reste entier. Et le 9 avril a permis à des milliers de
personnes de toutes catégories sociales n’ayant pu
se mobiliser jusqu’ici de s’inscrire dans le
mouvement. L’opinion publique soutient cette mobilisation et
de nombreuses initiatives se multiplient au niveau local. Le
gouvernement doit poursuivre dans la voie du dialogue amorcé
avec les organisations de jeunesse. Il doit aussi écouter
les organisations de jeunesse et de salariés qui restent
toujours opposées à la loi Travail.
Les organisations signataires rappellent une nouvelle fois que
les pouvoirs publics doivent garantir le droit à manifester,
à se réunir, à s’organiser
tout en assurant la sécurité des manifestants.
Depuis plus d’un mois, les étudiant-es,
lycéen-nes, salarié-es, privé-es
d’emploi et retraité-es sont mobilisés
pour exiger le retrait du projet de loi Travail en discussion au
parlement. Le droit du travail doit aujourd’hui prendre en
compte nombre d’enjeux (évolution technique et
technologique, émergence de nouvelles technologies
d’information et de communication, du numérique,
transition écologique, évolution des besoins de
la population…) et en mesurer les transformations induites sur le
travail. L’enjeu est offrir des garanties et des droits en
conséquence aux salariés des secteurs
privé et public.
A terme, cette remise en cause de pans entiers du Code du
travail risquerait d’avoir aussi des conséquences
sur le statut de la Fonction publique alors que les agents vivent
déjà des situations
dégradées.
Les organisations syndicales dénoncent
l’entêtement du gouvernement à maintenir
son projet de loi Travail. Il doit les recevoir et entendre les
revendications des salariés : emploi, salaires et
pensions, temps de travail, protection sociale, garanties collectives,
conditions de travail, égalité professionnelle
femme/homme, santé au travail, médecine du
travail, formation permettant des créations
d’emplois stables et de qualité, droits et
libertés syndicales… des propositions porteuses
de progrès social et correspondant à la
réalité du travail
d’aujourd’hui et de demain.
Car dans un contexte de crise aggravé par une
politique d’austérité, lutter contre la
flexibilité, contre la précarisation des emplois
est une nécessité.
Les organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF,
UNL, FIDL) appellent l’ensemble des salarié-es,
privé-es d’emploi, étudiant-es,
lycéen-nes, retraité-es à se mobiliser
à nouveau par la grève et à participer
massivement aux manifestations le 28 avril prochain.
Dès à présent, elles
appellent à l’organisation
d’assemblées générales dans
les entreprises et administrations pour assurer le succès de
cette journée et décider de la poursuite de
l’action pour obtenir le retrait de la loi et
l’obtention de nouveaux droits.
Elles se saisiront du 1er mai, pour donner à cette
journée de solidarité internationale, un
caractère particulier en pleine mobilisation contre le
projet de loi Travail.