Évaluations nationales
Alors que la rentrée scolaire de septembre s’annonce très particulière à bien des égards et après des mois d’isolement et de déstabilisation, les élèves ont d’abord besoin que soient recréées des dynamiques pédagogiques collectives et de retrouver confiance. Les familles ont besoin d’aborder la rentrée sereinement. Les enseignants également ont d’abord besoin qu’on fasse confiance à leur professionnalité, pour, dans le cadre de leur liberté pédagogique, mettre en œuvre les situations d’apprentissages et construire leurs outils en fonction des besoins de leurs élèves.
Les évaluations nationales que le ministère entend maintenir coûte que coûte, malgré le contexte de cette rentrée très particulière, ne doivent pas avoir lieu.
Elles font craindre la multiplication des dispositifs de remédiation trop individualisés, une vision normée des apprentissages et des formes pédagogiques basées sur les entraînements mécaniques, la répétition et l’automatisation qui ne permettent pas d’accéder à la compréhension. Les outils d’évaluation ne doivent pas être imposés aux équipes.
Les évaluations nationales standardisées et autres tests ne peuvent être l’alpha et l’oméga de la rentrée 2020. Ni l’école ni les élèves ne peuvent trouver un intérêt à la passation de ces évaluations nationales. Encore moins cette année. Elles ne doivent pas avoir lieu.