Direction d’école
Compte rendu d’un Groupe de Travail national sur 2 textes réglementaires : Formation et évaluation des directeur·trices d’école à partir de la déclinaison de la loi Rilhac.
Propositions de modification de l’arrêté du 28 novembre 2014 portant organisation de la formation des directeur·trices d’école
Projet de circulaire relative à l’évaluation des directeur
·trices d’école.
De façon générale, réunion longue pour peu de choses concrètes. Des échanges polis et policés entre l’administration et les OS.
A noter également que nous retrouvons les contours de l’Intersyndicale autour de l’opposition à la loi Rilhac et de ses déclinaisons (SNUipp, FO, CGT, SUD et SNALC) mais que les Organisations Ssyndicales pro-loi (UNSA et SGEN) avaient beaucoup de craintes et de choses à dire sur les dérives locales de la mise en place et des dangers que pouvaient comporter les textes!!!
Concernant le texte sur la formation des directeur·trices, nous avons principalement dénoncé l’article 5 relatif aux thèmes de formation imposé par l’administration car ils indiquent clairement la volonté de l’administration de créer un métier du management de l’école porté par les directeur·trices. Il y a aussi un risque pour que la nouvelle évaluation ne s’appuie sur ces thèmes… Dénonciation reprise par le SNUipp, le SNALC et SUD. Nous avons aussi dénoncé le fait qu’il y avait un risque de limiter les vocations pour devenir directeur·trices au regard des exigences et des attendus. Alors que l’administration peine à trouver des personnels volontaires pour la direction d’école, les exigences de formation, leur contenu et les attendus ne facilitent pas l’attractivité.
Une discussion a eu lieu autour des temps fléchés pour cette formation car aucune barrière pour qu’elle ait lieu en dehors du temps de travail et de service. Demande unanime des OS pour que ce soit précisé et que les temps de décharge en soient dégagés. En effet, les conditions de remplacement sont tellement dégradées qu’il existe un fort risque pour que les autorités académiques ne placent ces formations sur des temps hors école. Ces exigences sont autant de frein à l’ouverture aux femmes qui risquent de ne pas vouloir entrer ds la formation faute de temps (SNUipp et SUD).
Concernant la circulaire Évaluation, nous avons soulignés plusieurs points. Tout d’abord, on ne comprend pas pourquoi les PE directeur·trices ont besoin d’une nouvelle évaluation alors qu’il existe déjà le PPCR et qu’ils ne sont pas des personnels à part avec un statut particulier. On a aussi souligné le caractère étonnant d’introduire une évaluation formatée et encadrée alors que l’administration se plait à « déréglementer » les formations en introduisant et imposant les évaluations d’école et formations en constellation entre pairs. Cela indique bien une volonté du législateur et de l’administration d’instaurer une évaluation de la courroie de transmission administrative.
Ceci étant dit, on reconnait qu’il y a eu des avancées par rapport aux derniers GT : un cadre d’évaluation (référentiel métier de direction), des écrits et des conditions de recours (avec intervention de la CAPD) ont été réintroduits. C’était le minimum. Pour nous, la question des termes employés pose aussi problème : évaluation et entretien professionnel.
Des questions quasi unanimes ont été posées sur les délais de recours (15 jours) qui semblent trop peu. L’administration a peur de délais globaux trop longs et trop lourds à gérer… Certaines OS ont demandé que les évaluations soient adossées au PPCR. L’administration a indiqué que ce n’était pas vraiment la même chose mais qu’elle regarderait pour demander aux IEN de veiller à faire correspondre les choses quand le calendrier le permettait. La question du CPF a aussi étonné largement et le MEN a proposé qu’elle soit enlevée si c’était problématique. De même pour la partie « perspectives » qui n’est pas trop à sa place considérant que les directeur·trices n’ont pas obligatoirement envie de faire autre chose… A noter que le syndicat des IEN de la FSU est profondément opposé à cette nouvelle évaluation.
L’administration a été obligée de rappeler que cela n’entrainerait pas de rémunération au mérite ni plus de retrait d’emploi qu’il n’existe déjà. Et que l’évaluation se ferait sur temps de travail.
En définitive, rien n’est proposé pour l’amélioration des conditions de travail des directeur·trices qui se voient encore plus encadré·es et surveillé·es comme nous l’avions dénoncé depuis le début. C’est très regrettable et cela n’est pas un signal positif à l’heure où les postes vacants de direction après les opérations de mouvement sont encore très nombreux ou attribués à des débutant·es faisant fonction.