Dégel du point d’indice : insuffisant !
Le ministre de la Transformation et de la Fonction publique a annoncé, mardi 29 juin, une augmentation de 3,5 % de la valeur du point d’indice applicable au 1er juillet. Pour la CGT, ce premier pas reste insuffisant au regard des pertes cumulées avec le gel du point depuis plus de vingt ans.
Avec une revalorisation de 3,5%, le gouvernement confirme que le seul moyen efficace d’augmenter les salaires de tous les personnels de la Fonction publique, c’est d’augmenter la valeur du point d’indice. Il reconnaît ainsi l’erreur profonde qu’a constitué le maintien du gel depuis le début de la présidence Macron.
Il s’agit d’une véritable défaite idéologique, qui marque l’échec des politiques salariales fondées sur l’individualisation et la multiplication des mesures parcellaires.
Cette première brèche est à mettre au crédit des luttes menées par les personnels fonctionnaires et non-titulaires avec leurs organisations syndicales, dont la CGT qui a toujours porté la valeur du point comme une bataille centrale.
Si les augmentations de plusieurs dizaines d’euros visibles sur les fiches de paye seront évidemment bienvenues, elles ne compensent pas les pertes cumulées par plus de vingt de gel du point d’indice.
En effet, cette hausse est nettement insuffisante et ne permet pas une revalorisation à hauteur des qualifications ni de l’inflation. Le dégel du point d’indice permet tout juste de rattraper les minima des grilles salariales de la fonction publique au dessus du SMIC après les hausses automatiques en raison de l’inflation. Cette mesure appelle donc une revalorisation plus forte.
Certes, des mesures complémentaires ont été annoncées : reconduction de la GIPA en 2022, extension du forfait mobilité durable, augmentation de 7 % de la prestation restauration à l’État, revalorisation des premiers échelons de la catégorie B.
Le ministre s’engage également à ce que le projet de loi “pouvoir d’achat” permette d’honorer les engagements précédemment pris concernant l’extension du Complément de traitement indiciaire aux oublié·es du Ségur.
Fruits de la lutte des personnels et de la bataille syndicale, ces mesures ne suffisent bien sûr pas à rééquilibrer la situation salariale.
La CGT considère ces annonces comme un encouragement à poursuivre l’effort revendicatif, en vue notamment de la tenue de prochaines réunions salariales sur lesquelles le ministre s’est engagé.
La CGT maintient la revendication d’une première augmentation d’au moins 10 % de la valeur du point, avec effet rétroactif au 1er janvier et indexation sur l’inflation.
Aussi, la CGT des services publics a annoncé qu’elle poursuit la bataille salariale pour tous les agents fonctionnaires et non titulaires, mais aussi pour l’égalité professionnelle, pour un travail dignement reconnu et rémunéré dans la Fonction publique.