Déclaration
préalable de la Cgt-Educ’Action du 3 février 2016
Monsieur
l’Inspecteur d’Académie,
Comme
vous le savez, le mardi 26 janvier a été une
journée de mobilisation pour l’ensemble de la
Fonction Publique et notamment des enseignantâ€eâ€s. Cette mobilisation,
consacrée aux salaires, a été
l’occasion pour les enseignantâ€eâ€s d’exprimer leur
mécontentement face au mépris affiché
par les gouvernements successifs sur la Fonction Publique en
général et lesenseignantâ€eâ€s en particulier. En
janvier, nos salaires ont d’ailleurs une nouvelle fois
baissé…
Nous
le savons, Monsieur l’Inspecteur
d’Académie, cette CAPD du 06 n’a aucun
pouvoir sur le salaire des enseignantâ€eâ€s. Mais alors, pourquoi
rajouter au mépris salarial l’absence de
reconnaissance institutionnelle en voulant faire passer en force une
nouvelle grille de notation qui ne satisfait ni les personnels ni ses
représentantâ€eâ€s et qui risque d’être
rapidement obsolète puisque les modalités
d’inspection sont appelées à changer
prochainement ?
Pourquoi
rajouter au mépris salarial le risque de bloquer le
mouvement cette année en intégrant la
totalité des postes de stagiaires au titre
définitif ? Ce blocage est d’ailleurs
renforcé par la multiplication des postes à
profil et nous nous interrogeons non seulement sur la
légitimité du profilage mais également
sur les critères retenus pour choisir leâ€la
lauréatâ€e puisque les nominations se font hors
barème.
Nous
le savons, la mobilisation du mardi 26 janvier aurait pu et aurait
dû être encore plus massive qu’elle
n’a été tant la situation sociale des
enseignantâ€eâ€s s’est dégradée ces
dernières années. C’est sans compter le
manque de confiance dans l’avenir des personnels qui se
retrouvent livréâ€eâ€s à euxâ€mêmes avec
des nouveaux programmes sans temps de concertation prévu,
une trame de projet d’école qui tarde à
venir et qui sera sans nul doute à élaborer dans
l’urgence et des consignes de sécurité
parfois contradictoires voire inapplicables.
Monsieur
l’Inspecteur d’Académie, vous
n’êtes pas sans l’ignorer, parmi les
critères de souffrance au travail et
d’épuisement professionnel, figurent en bonne
place le manque de sens par rapport aux tâches
demandées, le déséquilibre entre
l’ampleur du travail et la reconnaissance de ce dernier et
enfin le manque de cap et d’objectifs. Force est de constater
que les mesures qui peuvent être prises par cette CAPD
pourraient limiter les causes de cette souffrance professionnelle.
C’est pourquoi la CGT Educ’action continue et continuera de s’opposer
à votre grille de notation