préalable de la Cgt-Educ’Action
du 21 décembre 2017
Cette
CAPD est la première CAPD de promotions
appliquant le PPCR.
Nous ne reviendrons pas sur le contenu de ce PPCR, que
la Cgt n’a pas signé et qui est une
véritable tromperie pour les personnels.
Nous avons eu l’occasion de nous exprimer à
d’autres occasions.
Constatons simplement que l’an passé 390
collègues
avaient
« bénéficié »
de ce que nous appelons désormais un
raccourcissement dans la durée de passage dans leur
échelon… Ils-Elles ne sont
que 118 cette année !!!
Cette
CAPD se tient d’autre part à un moment
où
les déclarations ministérielles sur le plan
idéologique se font de plus en plus
réactionnaires et caricaturales.
Le constat effectué par l’enquête PIRLS
est repris par
M. le Ministre pour en déduire que le problème
est celui de la méthode globale
abandonnée il y a plus de 30 ans et quasiment jamais
appliquée. Il en déduit
aussi que le problème vient du manque de formation des
enseignant-es en
oubliant que les élèves testés sont
ceux qui correspondent à la suppression de
la formation IUFM quand il était à la
tête de la DGESCO sous la présidence de
M. Sarkozy. Il en conclut aussi que le problème,
c’est celui du déchiffrage
alors que l’enquête montre que le
problème principal se situe au niveau de la
compréhension !
Après avoir instauré un conseil
scientifique de l’Education
nationale dirigé par Stanislas Dehaene (porte-parole des
neurosciences), il lui
confie la réalisation des futures évaluations
nationales qui seront étendues au
CE1. La CGT
Éduc’action rappelle son opposition à
ce type d’évaluations, sur le fond comme
sur la forme, considérant qu’elles sont des outils
au service du tri des
établissements scolaires et des élèves
alors qu’elles devraient être des
évaluations diagnostiques destinées à
les faire progresser en prenant en compte
leurs difficultés.
Nous
rappelons que le goût du ministre pour les
neurosciences, au détriment de la diversité
pédagogique, ainsi que sa volonté
d’imposer des méthodes pédagogiques
inquiètent les personnels et notre
organisation. Il va imposer aux professionnel·les de
l’enseignement non
seulement des méthodes pédagogiques
fondées sur les seules approches
scientistes mais aussi un strict encadrement de leur travail et
imposer, par
exemple, des programmations annuelles dans le premier degré.
L’ensemble des mesures
avancées par le ministre indiquent clairement une
très grande restriction des
libertés pédagogiques des personnels enseignants
à laquelle la CGT Educ’action
s’opposera