Déclaration préalable de la Cgt-Educ’Action
CAS D du 6 février 2023
Monsieur l’Inspecteur d’Académie,
Si, sans regarder de plus près, on pourrait penser que la dotation de 54 postes pour la rentrée 2023 dans le 1er degré est large, reste que ces 54 postes ne permettent pas de combler le retard du département, loin de là.
En dehors des fermetures ou ouvertures envisagées, nous nous interrogeons sur les 6 postes créés, appelés “Maîtres de l’égalité des chances et des territoires”. Quel rôle, quel type de travail, sur quels projets ? Nous attendons des éclaircissements sur ce sujet.
Nous nous questionnons aussi sur la création de 3 postes d’Erun de « zone géographique ». Nous avons, malgré le projet de fiche de poste que vous nous avez adressé, des interrogations sur leur rôle réel, compte tenu, si vous souhaitez les faire intervenir sur l’ensemble du département, des tailles des zones géographiques. Pour ne rien vous cacher, nous avons le sentiment qu’il s’agit plus de trouver, et nous sommes sensibles à leur situation bien entendu, des postes de replis pour celles et ceux qui auront des difficultés à rentrer dans le nouveau dispositif des CPC “numériques”.
Vous nous avez adressé un projet de fiche concernant l’avenir des collègues ERUN actuel⋅les. La Cgt-Educ’Action qui n’est pas à l’origine de la demande de transformation des postes d’ERUN en postes de CPC, tient à préciser que les postes auraient pu être bloqués dans l’attente du départ des collègues en place (mouvement, retraite).
Par ailleurs, la bonification de 100 pts pour les postes de direction ne peut concerner que les collègues ERUN non titulaires du Cafipemf, ou qui ne sont pas en train de le passer ET qui sont inscrit⋅es sur la Liste d’Aptitude Directeur⋅trices d’école ou ont été directeur⋅trices pendant 3 ans. Sinon cette bonification sur le barème de direction ne peut se faire.
Concernant les Directeur-trices d’Ecole d’Application, nous regrettons la décision de passer de 4 à 3 personnes pour assurer des missions qui, elles, n’ont pas diminuées.
Nous sommes également dubitatifs quant à ce qui apparaît dans toutes les fiches de poste “sans classe”, à savoir la référence, que nous ne remettons pas en cause, aux 1605 heures de la Fonction Publique. Mais il est bien indiqué que ces 1605h seront essentiellement faites sur les 36 semaines de l’année scolaire, ce qui est logique, mais peut amener à des semaines dépassant largement 40h de présence. Dans une profession féminisée à près de 80%, ce sera un obstacle important pour nos collègues femmes pour postuler sur ces postes.
Lors du CSA D consacré au 2eme degré, vous avez dit, en tous cas nous l’avions compris ainsi, que les enfants relevant d’Ulis seraient comptabilisés dans les effectifs d’école… A la lecture des documents, nous constatons que si une nouvelle colonne est bien apparue, faisant la somme des enfants en milieu ordinaire et des enfants relevant d’un dispositif Ulis, la moyenne avant éventuelle fermeture ou éventuelle ouverture, est faite sans tenir compte de cette colonne. Or l’inclusion scolaire implique que ces enfants soient dans les classes de référence, les coordonnateur⋅trices d’Ulis n’étant qu’un dispositif d’aide, au même titre que les UP2A ou les postes rased. En attendant la réelle prise en compte des enfants d’Ulis, des collègues sont en souffrance, parfois les enfants des classes aussi, ainsi que les enfants relevant du champ du handicap accueillis dans les classes. L’inclusion scolaire demande, au minimum, que ces enfants soient bien comptabilisés dans les effectifs pris en considération pour les mesures de carte scolaire, et cela dès aujourd’hui.
Nous espérons, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, avoir des réponses sur tous ces points.