d’un corps de Psychologues de l’Education Nationale
le
Comité Technique Ministériel du 17
novembre a adopté par 11 voix pour et 4 contre
(Cgt, Cfdt, FO) le projet de décret créant le
corps des Psychologues de l’Education Nationale…
Si la CGT
Educ’action considérait que la situation des COP
Psy
méritait d’être éclaircie et
améliorée, elle n’était
pas favrorable à la constitution d’un
nouveau corps de Psychologues de l’Education Nationale. Ce nouveau
corps s’oppose en effet à notre
revendication de la création d’un corps unique
dans l’Education
nationale.
La CGT Educ’action dénonce également le
bricolage qui est
nécessaire pour parvenir à ce corps qui est en
réalité la
juxtaposition de deux demis corps. En effet, l’introduction
de
spécialités maintient et poursuit la distinction
des deux métiers
déjà existants sans prévoir d’ailleurs
de réelles passerelles.
Surtout, l’instauration de ce nouveau corps entraine de
nombreuses
questions et quelques craintes sur le devenir de ce corps, sur le
métier et les missions des collègues et ne
répond pas aux
problèmes rencontrés.
Tout d’abord, signalons que les modalités de
recrutement et le
détail des missions ne vont pas faciliter le recrutement de
la
spécialité
« éducation, développement et
conseil en
orientation scolaire et professionnelle ».
C’est d’ailleurs
celle-ci qui pose le plus de problème à
l’heure actuelle avec un
nombre élevé de faisant-fonctions. Pas
sûr que ce nouveau corps
stoppe cette précarité, bien au
contraire.
On peut d’ailleurs
s’interroger à terme à la survie de ce
corps : quel volume
de recrutement ? Quelles garanties pour que ce corps reste
dans
l’Education nationale ? Quelle place dans notre
administration
quand on voit qu’il y une possibilité de
détachement en
entreprise ?
D’autre part, nos craintes sont plus appuyées sur
la spécialité
« éducation, développement et
apprentissages ».
Celle-ci remet profondément en question le recrutement et
l’origine
professionnelle des collègues. Elle met un terme aux
fondements et
aux conditions du métier voulus par Wallon lors de sa
création.
Il est
plus qu’inquiétant que ce vaste document ne
précise pas plus les
missions des collègues et que la notion de RASED ne soit
mentionnée
qu’une seule fois.
Cela augure mal du devenir des
réseaux d’aide,
de la place et des missions des psychologues auprès des
élèves, du
traitement des difficultés scolaires. En stipulant une
intervention
pêle-mêle auprès
d’élèves en difficultés, en situation
de
handicap, de décrochage, ces nouveaux psychologues scolaires
entre
dans le processus de disparition de l’enseignement adapté
souhaité
par l’administration et acté par le projet de
refonte du CAP-SH.
Concernant le déroulement de carrière, nous
refusons, comme pour
les autres corps de l’EN, que celui-ci soit soumis aux
nouvelles
dispositions PPCR.
La CGT Educ’action
maintient son opposition à des mesures qui instaure un grade
à
accès fonctionnel et donc une
rémunération au mérite.
D’autre part, le passage sous la responsabilité
des recteurs-trices se fera en défaveur des psychologues du
premier
degré. Ce transfert aura des conséquences sur les
mutations
interdépartementales et académiques. Nous nous opposons
à ces
mesures que nous craignons pour les personnels et pour les
réseaux.
Quel sera le pilotage départemental du
pôle de ressource de la
circonscription avec deux autorités différentes ?
Enfin, la CGT Educ’action refuse que l’Education
nationale se
prive de certain-e-s collègues formé-e-s sous
prétexte
qu’ils-elles devraient choisir entre intégrer ce
nouveau corps ou
rester dans l’ancien de PE-Instits. Nous demandons
qu’une
possibilité de maintien de tou-te-s les PE psys scolaires
dans leur
corps d’origine soit possible jusqu’à leur
retraite.