Création de 60 000
postes : du mythe à la réalité ! Le Président de la
République a réitéré son
annonce de 60 000 postes dans l’Éducation dont 5
000 dans l’enseignement supérieur et 1 000 dans
l’enseignement agricole.
L’objectif affiché : revenir au
niveau d’emploi de 2007 avant les suppressions massives
menées par les gouvernements Sarkozy dans
l’Éducation
- Sauf que cette promesse des 54 000 postes pour
l’Éducation nationale ne compensera pas de fait la
perte des 80 000 postes supprimées lors du quinquennat
précédent ! - Sauf qu’elle ne permettra pas une
amélioration de la situation sur le terrain ne prenant
même pas en compte la hausse démographique ! - Sauf qu’elle ne sera probablement pas tenue au
regard du nombre de postes réellement crées !
Dans
le premier degré, la loi de finances a prévu,
pour la rentrée 2016, la création de 811 emplois
d’enseignant-es titulaires et de 3 400 emplois
d’enseignant-es stagiaires qui effectuent un demi-service en
classe, ce qui porte à 2 511 ETP supplémentaires
les moyens d’enseignement.
Le
total des créations de postes sur le terrain, dans le
premier degré depuis le début du quinquennat, est
de 7 004 ETP.
Dans
le second degré, la situation est même pire. Tout
d’abord, il convient de noter une baisse de 1 481
enseignant-es titulaires (en personnes physiques) entre janvier 2013 et
janvier 2014 et une diminution du nombre de lycées
professionnels, alors que le nombre
d’élèves dans ces structures recommence
à augmenter depuis 2013. Il semble d’ailleurs
qu’il y est eu une sous-estimation de la hausse
démographique dans les lycées professionnels lors
du précédent budget 2014.
Au
total, 4 815 ETP ont été implantés
dans le second degré comme moyens d’enseignement.
Le total des créations
d’emplois (ETP) d’enseignant-es depuis le
début du quinquennat est de 11 819.
Quant aux autres personnels, seulement 100 postes
d’administratif-ves et 350 emplois d’AESH seront
créés à la rentrée 2016 ce
qui est largement insuffisant.
Loin de l’affichage et de la communication
gouvernementale, ce faible niveau de création de postes ne
permet pas d’améliorer sensiblement les conditions
de travail des personnels et d’études des
élèves.
La CGT Éduc’action attend donc a minima
la tenue des promesses et exige la création de postes
à la hauteur des besoins.