Covid 19 : Arrêter le n’importe quoi !!!
Rien ni personne ne peut contraindre un·e enseignant·e d’assurer en même temps le suivi de ses élèves en distanciel et la charge de sa classe ; le lieu des apprentissages scolaires est et doit rester le lieu école. L’école n’est pas une garderie, l’école n’est pas une variable d’ajustement des décisions politiques, d’autant que ces dernières sont prises en l’absence de toute logique, de toute cohérence.
Le ministre, les DASEN, doivent le dire clairement afin qu’aucune pression des IEN, des parents d’élèves, ne soit exercée sur les collègues.
De fait, si l’on peut respecter le choix des familles de ne pas faire tester leur enfant, la gestion des conséquences de ce choix ne peut être de la responsabilité des enseignant·es.
La CGT Éduc’action, depuis des années, revendique la réduction du temps de travail des enseignant·es du premier degré et l’allègement de leurs tâches autres que celles directement liées à l’enseignement. Non seulement les ministres qui se succèdent font la sourde oreille, mais depuis le début de la crise sanitaire, ce temps de travail s’est considérablement accru et les conditions dans lesquelles il s’exerce se sont fortement dégradées.
Il est temps de dire stop : les enseignant·es n’assureront pas un double travail, en présentiel et en distanciel.
Il est du ressort du Ministère de l’Éducation nationale de mettre à disposition les moyens indispensables au fonctionnement de l’École, et en premier lieu en recrutant en nombre suffisant pour assurer tous les remplacements, mais aussi les différentes formes d’enseignement induites par sa politique désastreuse et la gestion de la crise sanitaire depuis l’hiver 2019-20.
La CGT Éduc’action exige de redonner du sens à l’École, comme lieu et cadre des apprentissages, comme outil d’émancipation des futur·es citoyen·nes.
Elle appelle les collègues à refuser tout mélange des genres, l’alourdissement de leurs tâches et de leur temps de travail et à ne pas céder aux pressions hiérarchiques qui se feraient jour.