Compte rendu de la CAPD du vendredi 12 mars
Ce vendredi 12 mars se tenait en visioconférence la CAPD ayant pour objet principal l’étude des demandes de révisions sur les appréciations finales des rendez-vous de carrière.
En préambule, la CGT Educ’action est intervenu au sujet du courrier envoyé à M. le DASEN, pour le moment sans réponse, au sujet des résultats d’entretien de direction. Traditionnellement en effet, cette première CAPD de l’année civile aurait dû traiter des avis apportés par les différents jurys pour les entretiens de direction. Or cette année, alors que le décret n’a pas été modifié, les collègues ont été avisés directement sans que les organisations syndicales ne puissent défendre les dossiers. Le DASEN a indiqué avoir saisi le ministère à ce sujet et que, si besoin est, une nouvelle CAPD sera convoquée. Dont acte, on ne peut toutefois s’empêcher de s’étonner, une nouvelle fois de la volonté manifeste depuis l’arrivée au ministère de Blanquer de limiter au maximum le dialogue social et de faire disparaitre le paritarisme.
Sur les 18 demandes de révisions d’appréciation, seules 4 ont été effectives malgré des situations souvent ubuesques. Ce système de rendez-vous de carrière, engendré par le PPCR que la CGT Educ’action a toujours rejeté, conduisent à des appréciations régulièrement hasardeuses fondés sur quelques rencontres au long d’une carrière de plusieurs décennies et dont l’exégèse des commentaires par le DASEN conduit à de nombreuses incompréhensions. Lorsque l’on sait les impacts à la fois sur les salaires et sur les retraites, on ne peut que s’interroger sur la culture de la bienveillance et de la confiance tant vantée par le ministère.
La CAPD a ensuite traité du dispositif EMILE qui consiste à enseigner certaines matières en langue étrangère, dans la limite de 50% du temps de classe. Si cela ne concernait pour le moment que 3 écoles dans le département, ce dispositif est voué à s’étendre, avec 4 écoles supplémentaires de la circonscription de Nice 6 à la rentrée. Si l’on peut souligner la volonté du DASEN de se fonder sur le consentement des équipes à ce projet, on peut s’inquiéter à terme de voir transformer certains de ces postes en postes à exigence particulière (et donc bloqués pour le mouvement) ce qui aura des répercussions sur le nombre de postes disponibles et sur les possibilités de mouvement.
Au niveau des questions diverses a notamment été abordée la question des tests salivaires à la rentrée dans les écoles. S’il a été mentionné par l’inspection que les directions d’école étaient accompagnées et aidées dans cette tâche et que le travail supplémentaire était en conséquence limité, la réalité est moins reluisante : consentement des familles à récupérer avec copie de la carte vitale sans aide administrative, saisie des numéros de sécurité sociale (sur quelle base juridique ?) dans un fichier Excel… Alors qu’au niveau de la publication des résultats les remontées sont disparates et vont du retour global du nombre de cas sur l’établissement à un nombre de cas par classe. On ne peut que s’interroger sur l’intérêt réel de ces tests qui semblent pour le moment plus lorgner vers la statistiques que vers le traçage des éventuels contacts.
Rappelons que Jean-Michel Blanquer avait promis dans les médias une vaccination en mars pour les enseignant-e-s. A défaut de vaccin nous n’aurons eu que les crachats mais nous y sommes habitué-e-s depuis 4 ans