de la Cgt-Educ’Action
CTSD du 15 février
2018
La
CGT Educ’Action tient à remercier les services de la DOS
pour la
qualité des documents fournis et ce dans un délai
plus que correct.
Il
y a un mois, jour pour jour, lors du CTA, nous déclarions
dans un
contexte plus général :
« […] ce que montre
en réalité la carte scolaire 2018, c’est que le
ministère ne
compte pas effectuer les dédoublements qu’il a
annoncé. Les postes
budgétés ne
permettent pas de le faire… »
Force est de reconnaître que nous nous sommes
trompés… sur la
première allégation seulement : les
dédoublements sont bel et
bien poursuivis pour les CP en REP et les CE1 en REP+. Cependant, la
seconde affirmation tient toujours : les postes promis ne sont
pas au rendez-vous.
Alors,
qu’est-ce qui permet ces dédoublements ? Une
dotation
exceptionnelles
« tombée » du
ministère ? Hélas,
la réalité est bien plus
prosaïque : c’est juste que la
commande d’il y a quelques mois, cette sacro-sainte incantation du
« pas plus de 12 enfants en CP »
n’a pas résisté aux
contraintes du ministère du Budget et à
l’objectif de supprimer
-d’ici la fin du quinquennat- 120 000 postes dans toute la fonction
publique. Mais l’Education nationale s’en sort plutôt bien
cette
année nous rétorquerez-vous. Pourquoi alors
bouder notre plaisir ?
C’est
qu’en passant du « pas plus de 12 enfants en
CP » au
« pas plus de 15 enfants en classes
dédoublées »,
(d’ailleurs y-a-t-il une circulaire, un texte, un écrit?)
l’administration se donne un ballon d’oxygène, mieux une
première
variable d’ajustement dans une carte scolaire qui promettait
d’être
périlleuse.
Parce
que la dotation allouée au département, dotation
passée au tamis
des quatre critères que sont la démographie, le
social et le
territorial, le soutien au 1er degré
et enfin ceux
concernant le dispositif « classes
dédoublées »
s’élevant à 32 postes, aurait
été largement insuffisante :
il aurait fallu pourvoir d’une part, les 16 postes de CP à
12 prévus
en REP, la trentaine de postes de CE1 indispensables en REP+ et
d’autre part, il aurait aussi fallu répondre aux besoins
existants
ailleurs qu’en Education Prioritaire.
Bien
joué, si l’ion tient compte des garanties données
quant au maintien
des dispositifs M+ hors REP, des dispositifs moins de 3 ans, des
RASED et surtout l’annonce de créations de postes de
remplaçants-es
qui constitueraient -si besoin- un nouvel avatar de la variable
d’ajustement. Décidément…
Si
les classes dédoublées passent de 12 à
15, ce n’est sans doute pas
pour faire plaisir à Monsieur Piketty mais bien parce qu’il
n’y a
pas assez de postes pour tenir les engagements initiaux. Lors de ce
CTSD, nous pensons qu’il existe bien entendu des marges de
manœuvres,
des mesures de fermetures, des blocages qu’il faut lever sans
attendre juin ou septembre et des ouvertures supplémentaires
à
valider. Alors, suite au Groupe de Travail de la semaine
dernière,
nous attendons -M. le DASEN- vos propositions.