de rentrée 2016 : une ode à la
gloire de la « refondation de l’école »
La circulaire de rentrée 2016,
publiée le 14 avril 2016, est, sans surprise, une ode
à la « refondation de l’école ». Le
ministère de l’Éducation a exclu des
discussions sur cette circulaire un certain nombre d’organisations
syndicales, dont la CGT Éduc’action, parce que celles-ci
s’opposent aux contre-réformes menées.
– Pour le premier degré, le texte ne fait
qu’entériner la politique menée depuis 4 ans,
sans apporter les moyens budgétaires et en personnels
à la hauteur des besoins. L’évaluation devient un
leitmotiv du discours ministériel.
– La réforme du collège, qui est mise en avant,
est toujours contestée par une majorité des
personnels. L’intersyndicale nationale continue de demander son
abrogation et l’ouverture de discussions sur d’autres bases.
– Pour le lycée, l’accent est mis sur la voie
professionnelle pour mieux mettre en avant l’apprentissage, au
détriment de la formation initiale sous statut
scolaire… et donc pour mieux détruire les
lycées professionnels.
Le énième « plan numérique », lorsqu’il
met en avant M@gister comme outil de formation unique, n’est
pas acceptable. Les accords entre le MEN et Microsoft, Google enferment
les enseignant-e-s dans des outils pédagogiques
préconçus et contestables, fichent les personnels
au profit d’entreprises privées et leur permettent
d’avoir accès à d’immenses
quantités de données numériques
à caractère personnel.
Parler « d’école inclusive de la réussite de tous »
n’aura pas de sens tant que le ministère ne se donnera pas
les moyens budgétaires d’accompagner les
élèves en situation de handicap.
La CGT Éduc’action considère que l’utilisation
massive de contrats précaires (contrats aidés et
CDD/CDI AESH) est un scandale et continue d’exiger la
création d’un métier statutaire de fonctionnaires
pour ces missions essentielles.
De même, on voit mal comment relancer un véritable
travail contre les inégalités, via
l’Éducation prioritaire, quand les
lycées sont toujours ignorés dans un
système actuellement contestable.
La CGT Éduc’action attend toujours, pour reprendre la
conclusion même de cette circulaire : cette
« École à la hauteur des défis et des
bouleversements qui nous attendent » …
Nous demandons surtout des réponses concrètes aux
revendications des personnels ainsi que la mise en œuvre des
promesses du président de la République qui
voulait faire de l’éducation une
priorité de son quinquennat.