La Chronique de Ziteq : sEPia

Je vous parle d'un temps que des moins de vingt ans connaissent. Des moins de vingt ans qui ont grandi dans des quartiers relevant de l'Education Prioritaire. Politique qui, depuis trente-six ans déclare « donner plus à ceux qui ont moins ». Politique bardée d'autant d'acronymes que l'habit doré de la République a de reflets.

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La Chronique de Zirteq : Loin du conte

C'était hier. Je marchais dans la rue qui domine le port . Peu importe où je me rendais. J'étais là à frôler les terrasses de restaurants mangeurs d'espace public. Je regardais l'énorme ferry d'une compagnie italienne qui dégueulait ses chapelets de véhicules. J'appréciais l'ombre et la fraîcheur des arbres sur le trottoir. Je savourais la grenadine d'une glace à l'eau.

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La Chronique de Zirteq : Toupie  or not …

Je prends chaque vendredi matin un double expresso au Celtic, un bar-tabac à trois pâtés de maison de chez moi. Rituel parmi beaucoup d'autres qui étayent mon quotidien. A la terrasse ou dans la salle, les conversations matutinales des habitués - femmes et hommes - vont bon train. Tout y passe : la morale, la politique, la morale en politique, les crises, le foot, le prix des clopes, les cheveux jaunes de Trump, la peur des attentats, la montée des eaux, le Beaujolais primeur, l'ubérisation des sentiments, le divorce pour tous, l'avenir des enfants et patati et patata.

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La chronique de Zirteq : Si j’avais su…

Mon voisin n'a plus de doigts. Enfin, façon de parler. C'est ce qu'il m'a dit hier, sur le palier, alors que je descendais la poubelle et lui son chien. « Vous pouvez pas savoir, je me les suis tous bouffés ! ». Et il a commencé son cinoche, bouffi d'amertume en me prenant par les épaules, ce que je déteste au plus haut point. Quand son bouledogue français s'est mis à dangereusement baver en attaquant le sac vert bouteille et que la minuterie nous a plongés dans la pénombre, nous avons émigré dans l'ascenseur où toute sa frustration s'est déversée.

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La Chronique de Zireq : Cher Jean-Luc

je suis né en 1971, année de la fusion d'Hénin-Liétard et de Beaumont-en-Artois. J'ai grandi -tu dois connaître, vu qu'y a cinq tu t'étais présenté à la députation chez nous- dans le quartier Nord-Ouest délimité par la rocade minière, le boulevard Salvador-Allende et la rue du Maréchal-Juin.

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La chronique de Zirteq : Immergé

Ma fille vit à Paris. Elle est intermittente du journalisme. Il y a trois jours, elle m'a envoyé un bouquin en postitant : « Lis-le, ça va te plaire ». Un poche qui a dû en voir des fonds de... poches ou de sacs. Un bouquin froissé, fripé comme les destins, les trajectoires, les visages et les mains des gens qui le traversent.

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La Chronique de Zirteq : Dimanche 7 Mai 2017

Vingt heures pétantes.Tandis que mon chat roux miaule à la proclamation des résultats du 2nd tour des présidentielles, me reviennent quelques images fortes : les bras ouverts de Marine comme un entonnoir à voix dans chacun de ses meetings, le débat d'entre-deux tours où émergèrent ses incompétences d'extrême-mal à droite, où suinta de sa bouche sans lèvres une agressivité de bête immonde congénitale et où la France découvrit l'espace de quelques secondes ses yeux bleu noir injectés de haine.

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La Chronique de Zirteq : Un chat est un chat

Pus d'une semaine s'est écoulée. Je me réveille les pieds dans l'eau. Ma machine à laver Whirlpool a inondé l'appartement. Même pas un an d'âge. Je fouille les tiroirs du buffet en formica pour trouver la garantie. J'allume la téloche pour foutre BFM et je tombe sur un zapping où la candidate du FN, promet à de futurs licenciés une nationalisation hypothétique, sous les hourras de sympathisants énamourés, avides d'un selfie qu'ils pourront montrer à leur entourage le soir même devant un gratin d'endives, un litron et un reste de maroilles (bonjour les clichés !).

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La chronique de Zirteq : C’est l’printemps

C'est l'printemps ! Saison allergisante s'il en est. Saison électorale itou où l'envie ne manque pas de se faire désensibiliser devant les défilés des barnums petits et grands sillonnant notre pays avec leurs Mesdames et Messieurs plus ou moins déloyaux qui éternuent leur programme.

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