Janvier 2018
Déclaration
préalable de la Cgt-Educ’Action
Monsieur
l’Inspecteur d’Académie,
Cette
CAPD se tient après la visite du Ministre de
l’Education Nationale vendredi
dernier. Ce dernier a décidé de donner
l’autorisation de présence d’un-e
policier-e municipal-e à l’intérieur
des écoles. La Cgt-Educ’Action tient une
nouvelle fois à condamner cette hypothèse.
Coût
estimé de cette mesure :
4.400.000€/an, soit l’équivalent de 8 800 sorties
en
car pour permettre aux enfants de la ville de Nice de
participer à des activités sportives ou
culturelles.
A un
moment où la ville a gelé les crédits
pédagogiques des écoles, où l’Etat a
supprimé les Aides Administratives aux Ecoles, où
la Ville ne prend plus en
charge la médecine scolaire (infirmières),
où les ATSEM ne sont pas remplacées
en cas d’absence, où l’Etat ne donne pas les moyens
à l’Ecole Publique
d’assurer les missions qui lui sont confiées, cette mesure
démagogique qui vise à renforcer une
politique sécuritaire illusoire, n’a pas de sens.
Ce
qu’il faut dans les écoles, ce ne sont pas des policier-es
mais des secrétaires
administratives, des ATSEM, des infirmier-es scolaires…
La
mise en place de la Classe exceptionnelle, déjà
scandaleuse en soi dans son
arbitraire, se mettra en place sans les organisations syndicales en
empêchant
les élu-es du personnel de siéger lors de la
CAPD.
La
volonté ministérielle
d’étendre la mesure pour les CP
dédoublés en REP+ aux CP
de REP, et aux CE1 en REP+ sans donner une dotation suffisante va
aggraver la
situation des écoles y compris pour les REP et REP+, annonce
une carte scolaire
très dégradée
Enfin,
l’offensive idéologique du Ministre, qui ne jure
que par les neuro sciences, et
nie de fait tous les acquis de la Pédagogie et de la
Recherche pédagogique, ne
peut qu’inquiéter les professionnel-les que nous
sommes.
Cette
nouvelle année s’annonce
décidément bien sombre pour l’Ecole
Publique.