rendu de la Commission des menus de la Ville de Nice
Mercredi
14 mars, la CGT Educ’Action a été
conviée à participer à la commission
des menus des cantines de la Ville de Nice.
Si
la volonté d’augmenter la proportion du bio dans les menus a
été mise en avant, les difficultés que
cela soulève en termes d’approvisionnement restent
importantes. En effet, le volume demandé aux
coopératives locales pose souvent problème.
L’association Agribio locale envisage ainsi de se rapprocher d’Agribio
Var pour pouvoir répondre aux demandes.
La
nouvelle cuisine centrale, qui devrait entrer en fonction en avril
2019, sera pourvue d’une légumerie, visant à
accroître la part des légumes frais et aura
également comme objectif d’augmenter le
« fait maison ».
La
CGT Educ’Action a toutefois interpellé la mairie sur le mode
de cuisson envisagé, à savoir une cuisson
très lente dans du plastique alimentaire,
déclaré néfaste pour la
santé (perturbateurs endocriniens) par de nombreuses
études scientifiques. A souligner d’ailleurs
qu’au-delà de la cuisson, la conservation des aliments
s’effectue dans les mêmes récipients plastiques.
La mairie a tenté de se justifier en affirmant que le
plastique utilisé ne contenait pas de bisphénols,
répondant ainsi aux normes européennes et que ce
même plastique serait ensuite recyclé en
… pots de fleurs ! En outre, la cuisson
à très basse température limiterait,
selon eux, le transfert. Un autre argument
« choc » a
été qu’aucune étude approfondie n’a
à ce jour été menée sur les
autres matériaux utilisables (inox,
céramique,etc.). De fait, « rien ne prouverait que ces
derniers seraient moins nocifs et aucune solution alternative
n’existerait à ce jour ! » La Ville de Nice affirme
consulter des spécialistes du CNRS pour obtenir des
études sur d’autres matériaux et s’est
déclarée prête à abandonner
le plastique s’il s’avérait plus nocif que d’autres
matériaux !
Une
affaire à suivre de près, sans doute en
collaboration avec l’association « Cantine sans
plastique ».