les
élèves sacrifiés sur l’autel
du tourisme
En annonçant ce jeudi 2 avril le
nouveau calendrier scolaire pour les trois années
à venir, la Ministre de l’Éducation
nationale souhaitait certainement trouver un consensus autour de cette
question récurrente et parfois source de crispation. Pour la
CGT Educ’action, c’est raté.
Nous regrettons que la construction de ce calendrier ait
été menée en dehors de toute
concertation et nous nous interrogeons sur le poids du contexte
électoral et l’influence du monde
économique.
Quant au maintien du zonage, les explications données
indiquent les priorités actuelles du gouvernement : fusion
des régions et faveurs au secteur économique.
L’argument de la sécurité
routière et de la fluidification du trafic vers les
montagnes, si il prête à sourire, ne tient pas au
regard de la réalité. Rappelons tout de
même que plus de 80 % des élèves ne
partent jamais à la montagne. Pour la CGT Educ’action, le zonage doit
être supprimé pour respecter, au mieux,
l’alternance temps d’apprentissage et vacances.
Nous continuons également de dénoncer une
rentrée des enseignant-e-s au mois
d’août qui ne prend pas en compte les dates
réglementaires de nomination et qui va obliger, une nouvelle
fois, les stagiaires et les personnels nouvellement
affecté-e-s à travailler sans couverture
légale.
Si nous reconnaissons que l’harmonisation nationale du Pont
de l’Ascension va permettre une égalité
de traitement des personnels, nous dénonçons son
utilisation comme leurre pour le calcul des semaines
travaillées en fin d’année.
Même en déduisant quatre jours, qui pourra croire
que la dernière période scolaire ne comportera
« que » huit semaines…
La CGT Educ’action réaffirme que le
calendrier scolaire doit avant tout être pour l’École et qu’il doit
favoriser les apprentissages et les conditions de travail des
personnels. Dans ces conditions, tout doit être fait pour que
l’alternance 7-2 semaines soit respectée, quitte
à revenir sur le cadre légal inscrit dans le Code
l’Éducation.
Téléchargez
le projet de calendrier (source MEN) qui sera soumis au
Conseil Supérieur de l’Education