l’OCDE exprime son soutien au gouvernement
présence de la ministre de l’Education nationale,
le « thermomètre »
2015 du Programme international pour le suivi des acquis des
élèves (PISA) de l’OCDE a
été présenté.
La CGT reste sceptique sur ces évaluations du
système qui, bien souvent, servent à justifier
des contre-réformes.
Sur le fond, d’ailleurs, il est contestable de
s’appuyer sur des sondages sur les compétences
basiques en lecture, mathématiques et sciences de certains
élèves pour, ensuite, faire des
préconisations se présentant comme
« scientifiques » donc
incontestables.
Que ce soit pour les travaux de PISA ou, encore, ceux du Conseil
national de l’évaluation du système
scolaire (CNESCO), ils ne
« montrent » rien
d’autre que ce que ces institutions veulent leur faire dire.
Dans ce contexte, PISA met en avant, cette année, les
inégalités sociales et apporte son soutien
explicite à la politique gouvernementale sur
l’Education prioritaire. Ceci alors que le gouvernement
impose une réforme de l’Education prioritaire en
la limitant à la scolarité obligatoire, excluant
donc les lycées et creusant les
inégalités dans les écoles et
collèges.
PISA note, d’ailleurs, que les écarts dans les
lycées professionnels, en France, seraient le double de
l’écart moyen dans l’OCDE.
Plutôt que de préconiser plus de moyens pour
l’Education prioritaire, comme l’exigent les
personnels qui se sont mobilisés ces dernières
semaines et se mobiliseront en janvier 2017, l’OCDE
préconise une diminution des enseignements
généraux dans les lycées
professionnels. Voilà une drôle de conception de
l’émancipation et de
l’éducation pour tous !
Autre soutien explicite à la politique
gouvernementale : l’OCDE préconise un
renforcement de la politique du socle commun, ce formidable outil
du… tri social.
Pour la CGT, PISA reste donc ce qu’il a toujours
été : un outil de l’OCDE pour
défendre et imposer une vision de
l’école qui sert des politiques gouvernementales
austéritaires et impose une culture de la concurrence et du
tri social dès le plus jeune âge.
Montreuil le, 6 décembre 2016