Assises
de la Maternelle
Avenir de
l’école maternelle : Au-delà des
annonces, des actes s’imposent
En
organisant les Assises de l’école maternelle,
Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer souhaitent ouvrir une nouvelle
voie de réforme dans l’Éducation
nationale. En annonçant ce mardi 27 mars, lors de ces
Assises, la scolarisation obligatoire des élèves
dès 3 ans, le Président accède
à une vieille revendication de la CGT
Éduc’action. Nous reconnaissons que
c’est un geste important pour travailler à
l’égalité d’accès
aux savoirs, aux connaissances et à la sociabilisation des
tous les enfants vivant dans notre pays…
Cependant
une telle annonce n’est qu’une demi-mesure puisque
la scolarisation des 3 à 6 ans concerne 97% des enfants
depuis une vingtaine d’années. La CGT
Éduc’action restera attentive aux futures annonces
(ou éventuels silences) concernant
l’école maternelle. En effet, en rendant
obligatoire cette scolarisation, le Président et son
gouvernement ont le devoir de garantir tous les moyens
nécessaires au bon fonctionnement des écoles, au
bon accueil physique des élèves, à la
qualité de l’encadrement et de la
pédagogie et de la formation de tous les personnels y
intervenant. Pour l’heure, il y a urgence à
intervenir sur tous ces leviers car ils sont largement
maltraités par notre institution.
La
CGT
Éduc’action exige des garanties pour le bon fonctionnement
de l’école maternelle et des
améliorations : une augmentation du nombre de personnels y
travaillant (professeur·e des écoles, ATSEM, AESH
…), une réduction des effectifs avec 15
élèves maximum par classe, un
aménagement des locaux pour garantir des conditions
d’accueil décentes (construction de classes, de
dortoirs et sanitaires adaptés).
Par
ailleurs, nous veillerons à ce que cette obligation scolaire
des 3 ans ne soit pas un alibi à la remise en cause de la
scolarisation des 2 ans. Nous souhaitons aussi que, plus que jamais,
les libertés pédagogiques des
enseignant·es soient respectées et
qu’aucune méthode officielle ne soit
imposée par le ministère ou le Conseil
scientifique.
L’école
maternelle, si elle assure parfois la première
séparation entre la famille et l’enfant, la
première rencontre entre l’enfant et
l’institution, est prépondérante en
matière d’enseignement et de mixité.
Cela ne doit pas être un temps de
pré-apprentissage intensif de la lecture imposé
par les neurosciences. Nous réclamons aussi une formation
initiale et continue spécifique pour répondre aux
besoins physiologiques et psychologiques des jeunes
élèves, mais aussi permettre le travail
collaboratif avec les professionnels de la petite enfance.
Pour la CGT
Éduc’action, si le Président veut
montrer son attachement à l’école
maternelle, il doit absolument augmenter le financement de
l’Éducation nationale et des
collectivités territoriales et le recrutement de personnels.
Tout l’inverse de sa politique actuelle…