Après le 13 janvier…
Nous ne voulons pas des miettes,
mais nous exigeons le gâteau.
La CGT Éducation se félicite de la réussite exceptionnelle de la journée de grève du 13 janvier dans l’Éducation nationale. Les personnels se sont largement mis en grève pour dénoncer leur état de fatigue et la dégradation de leurs conditions de travail face à la faillite de la gestion sanitaire ministérielle, mais aussi le mépris de leur ministre et le fait qu’aucune de leurs revendications portées depuis de très nombreux mois ne soit écoutée.
Depuis de trop nombreuses années, ils subissent des politiques d’austérité qui suppriment des postes, génèrent des manques flagrants de personnels (remplaçants notamment), surchargent les classes, attaquent la liberté pédagogique et vident de sens leurs métiers, amplifient le tri social des élèves et accentuent le décrochage salarial en gelant la valeur du point d’indice et instaurent les rémunérations au mérite. C’est donc contre tout cela que les personnels, avec la CGT Éduc’action, se sont mobilisés ce jeudi 13 janvier et ce ne sont pas les quelques miettes consenties par le gouvernement qui pourront calmer la contestation et les revendications.
Si le gouvernement a reconnu l’exaspération de tous les personnels de l’Éducation nationale, la très forte mobilisation et la nécessité d’accéder à quelques exigences (comme les masques chirurgicaux ou FFP2), les quelques engagements pris (sous la pression de la forte mobilisation) ne peuvent pas nous satisfaire car ils sont trop flous (nombre de recrutements des listes complémentaires) ou insuffisants et provisoires (recrutement de personnels contractuels seulement jusqu’en juillet). Nous revendiquons toujours un plan d’urgence avec la création immédiate, massive et pérenne de postes de toutes catégories de personnel.
Nous continuons aussi de revendiquer le report ferme et franc de toutes les épreuves de spécialités et l’abandon des évaluations nationales, la diminution des effectifs par classe, l’adaptation des programmes pour tenir compte des 3 années scolaires perturbées et l’abandon des réformes Blanquer, l’allègement de toutes les tâches inutiles dans les écoles qui génèrent épuisement des personnels, une protection sanitaire efficace permettant également un travail pédagogique satisfaisant.
Surtout, le gouvernement n’a répondu à aucune revendication salariale des personnels avec la perte abyssale subie depuis des années.
La CGT Éduc’action militera dans le champ de l’Éducation pour qu’il existe un prolongement national très rapidement à cette journée. Elle appelle donc tous les personnels à se réunir pour débattre des suites de cette mobilisation, y compris la reconduction et soutiendra toutes les mobilisations. Le 13 janvier montre bien que c’est le rapport de force qui oblige le gouvernement à négocier.
D’ores et déjà, elle les appelle à converger avec l’ensemble des secteurs lors de la grève interprofessionnelle du 27 janvier pour les salaires, les pensions et l’emploi.
Montreuil, le 13 janvier 2022