En annonçant à l’Assemblée nationale les premières pistes pour la rentrée à partir du 11 mai, le ministre n’a rassuré ni les personnels ni les familles ni les élèves.
De trop nombreuses questions quant à l’organisation humaine et matérielle, aux droits des personnels et surtout à la santé de toutes demeurent sans réponses et/ou consignes claires et applicables.
Pourquoi lancer de telles pistes alors qu’aucune nouvelle garantie sanitaire n’est apportée par les autorités en charge de la question ?
Pourquoi se lancer dans cette démarche hasardeuse au-delà de tout dialogue avec les collectivités locales, son administration, les personnels, leurs représentants, les parents ?
Ce que dévoile Blanquer, c’est un étalement de la rentrée par niveau ainsi que le nombre d’élèves maximum par classe (et 15 c’est encore beaucoup au regard des configurations…). Mais rien, si ce n’est un silence assourdissant sur les conditions sanitaires susceptibles d’éviter un redémarrage de l’épidémie, une 2ème vague.
Nos craintes, celles des parents, celles des élèves et des personnels enseignant et non enseignant, sur un retour précoce en classe et clairement approximatif face aux exigences sanitaires, restent fondées.
Nous maintenons nos exigences quant aux garanties pour tout le monde et dénonçons fermement ce mode de fonctionnement qui tient beaucoup d’une politique d’affichage irresponsable.