8 Mars à Nice
Des centaines de manifestant⋅es à Nice ce 8 mars
Ci-dessous le texte sur l’Education lu par le Collectif Départemental 06 pour les Droits des femmes
Égalité garçon-fille préalable à l’égalité homme-femme ?
Parce que nous voulons une société égalitaire, nous voulons une école égalitaire.
L’école est le lieu clé pour lutter contre les inégalités de genre, pour lutter contre le sexisme, les violences sexistes et sexuelles ainsi que contre toutes les discriminations.
Et paradoxalement, c’est aussi à l’école que les inégalités se forment et que les stéréotypes se perpétuent, dès la toute petite enfance
L’école doit être un facteur de transformation sociale et doit combattre les inégalités par la déconstruction systématique des stéréotypes – notamment des stéréotypes de genre –
Elle doit aussi refuser les principes libéraux qui, de manière insidieuse, tendent à y reproduire des fonctionnements et des schémas sociaux porteurs d’inégalités. Nous voulons une école émancipatrice !
Une éducation féministe passe par la lutte contre les stéréotypes de genre que ce soit dans les programmes, dans les manuels scolaires, dans le contenu des enseignements, … Et elle doit commencer par rétablir la juste place des femmes dans la société. Assez des contenus masculinistes !
Dans une école féministe, personne ne doit contrôler les corps des femmes et des filles ni même la façon dont elles s’habillent !
Nous exigeons que les trois séances annuelles obligatoires d’éducation à la sexualité dans les collèges et les lycées soient effectivement mises en place.
Pour une éducation féministe, il faut une formation approfondie de tous les personnels de l’éducation nationale sur les questions de genre. C’est pour elles et eux, un imparable moyen de lutte contre les diverses discriminations auxquelles l’exercice de leurs métiers risquent de les confronter.
Formation et réflexion sont nécessaires pour déconstruire l’ensemble des mécanismes de discriminations sexistes qui sont intériorisées et s’exercent encore trop souvent .
A l’école, les attentes à l’égard des filles et des garçons ne sont pas les mêmes , les élèves vivent des expériences très différentes , occupent des positions inégales dans les classes.
Le fait est, qu’à l ‘école, filles et garçons , au final, n’ont pas le même cursus.
D’ailleurs, parcours et orientation des filles et des garçons restent hélas encore trop genrés.
Les quelques progrès en terme d’égalité de parcours obtenus ces dernières années viennent d’être mis à mal par les contre-réformes du lycée. 50 % des filles ont abandonné les mathématiques après la 2nde.
Or, répartition inégalitaire de la formation = répartition inégalitaire du travail entre hommes et femmes.
En conséquence, la moitié des femmes travaillent dans seulement dix professions, majoritairement dans des secteurs dits essentiels mais parmi les plus mal rémunérés. Il est temps que ça change !
Une éducation féministe, c’est reconnaître que le masculin n’est pas neutre, que le féminin n’est pas une minorité, et que le langage compte (nous voulons un langage /écriture égalitaire vs conception patriarcal de Blanquer).
Une éducation féministe, c’est aussi favoriser les pédagogies de coopération à l’opposé de toutes celles fondées sur la concurrence et l’individualisation.
Enfin, développer une éducation féministe et égalitaire c’est avancer vers l’égalité sociale et professionnelle et donc vers l’émancipation de chacune et chacun.
Collectif droits des Femmes