400 bornes pour les LP !
Faire l’aller-retour Nice-Marseille dans la journée pour exprimer notre colère, il fallait être motivé·es. Et il y avait de quoi !
Dès la rentrée 2024, ce sont 15% des formations dites non-insérantes qui vont fermer. Et ça n’est que le début d’une longue série.
Au passage, dans un élan d’une grande générosité, la nouvelle double tutelle du ministère de l’Éducation Nationale et du ministère du Travail, supprime 170 heures de cours aux élèves de lycée pro qui en ont le plus besoin, tout en augmentant encore drastiquement le nombre de semaines passées en entreprise, loin de l’école.
Entre 2009 et 2012, le bac pro aura progressivement perdu une année complète de formation, passant de quatre à trois ans. En 2018, Jean-Michel Blanquer a ensuite supprimé 30% des enseignements, notamment généraux.
Et dès la rentrée prochaine, l’année de Terminale sera encore écourtée par les fameux modules de “préparation à l’insertion professionnelle” ou de “préparation à la poursuite d’étude », au choix. Poursuite d’étude, de fait de plus en plus compromise étant donné que nos élèves n’auront plus le bagage nécessaire pour pouvoir y prétendre.
On l’a répété ce matin en traversant la Canebière : « L’école n’est pas une entreprise, et l’entreprise ne forme pas les élèves ». Les futurs travailleurs et travailleuses ont besoin d’une qualification exigeante, émancipatrice et de temps passés dans leur lycée. On parle de 600 000 élèves. Un tiers des lycéens et lycéennes…
Alors ce mardi 12 décembre, avec Anne, Christophe, Greg, Julien, Laëtitia, Laura, Marion et Olivier, la CGT Éduc’Action des Alpes-Maritimes a rejoint la manifestation intersyndicale contre la casse du lycée professionnel à Marseille. Le défilé est parti de la porte d’Aix, pour arriver devant la préfecture où une délégation a été reçue.
Toujours déterminé·es, avec un optimisme de la volonté gonflé à bloc, pour la défense des lycées pro !
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